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Initié par un grand oncle au milieu des années 80, Stéphane Capitan est aujourd’hui un collectionneur de timbres anciens averti. Du Mexique à l’Italie, sa collection personnelle occupe de très nombreux classeurs.
Stéphane Capitan compare la réception ou l’achat d’un timbre rare à la dégustation d’un grand cru. « Je ressens la même émotion, c’est ce qui me fait vibrer ! » Le cri du cœur est sincère. L’ancien... buraliste clermontois, aujourd’hui dirigeant de société, a changé de région mais pas de passion. Sa « religion » occupe quelques centimètres carrés, jusqu’à « quelques heures par jour » et un peu (beaucoup) d’argent en prime. Le Disséen s’est assis dans le fauteuil de président de l’Amicale philatélique poitevine, a son rond de serviette dans d’autres associations mais, surtout, réseaute avec les salles de vente et négociants établis pour dénicher les perles rares .
Et dire qu’en 1996, le père de famille a vendu 90% de sa collection de l’époque... Ce quasi-« reset » lui a permis de repartir sur une autre stratégie, différente de celle de son grand-oncle, spécialiste des premiers timbres des colonies françaises. « Le type aigle impérial sous Napoléon III m’a fasciné. Je l’ai eu pendant très longtemps comme emblème sur mon compte Instagram. » Parce que « les timbres racontent l’histoire », Stéphane Capitan accumule depuis une paire d’années des « collections du monde ». « Le Web a permis d’avoir accès à un marché mondial, une révélation. » Ses classeurs regorgent de timbres parmi les premiers de chaque pays. A commencer par ceux des Etats italiens avant que l’Italie n’existe, ceux du Mexique époque impériale (1864-1866). « Si j’ai une âme d’historien ? C’est ce que dit ma femme ! » Le passionné figure parmi les quatre experts internationaux du Mexico Elmhurst Philatelic Society International (Mepsi).
Tous les premiers timbres du globe -notamment le penny black sorti en Angleterre en 1840- sont là, soigneusement rangés, numérotés et, surtout, affublés de la cote du moment. Les classeurs noirs renferment les plus prestigieuses collections. S’il n’exposera pas ce week-end à Chasseneuil, le président de l’Amicale philatélique poitevine donne rendez-vous à la Fête du timbre, dans la même commune, en mars 2023. Un conseil : ne regardez pas votre montre.
L’Amicale philatélique poitevine organise ce week-end à Chasseneuil le 77e Congrès du Groupement philatélique du Centre-Ouest. Pendant que les représentants de vingt-quatre associations de Charente, Charente-Maritime, Vendée, Deux-Sèvres et Vienne échangeront à la salle des Ecluzelles, le moulin d’Anguitard hébergera 18 collections (1 040 pages) autour de l’histoire postale, des timbres courants « Marianne », ainsi que des cartes postales anciennes. L’exposition sera qualificative pour le championnat de France. Un timbre spécial sur le moulin d’Anguitard à 600 exemplaires sera émis et vendu pendant l’expo. Entrée libre samedi de 9h à 18h et dimanche de 9h à 15h.
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lundi 23 décembre