Hier
Petit miracle ce soir à Saint-Eloi, où le PB86 a coiffé sur le fil Toulouse (74-73), après une action à 4pts signée Morgan Durand. Euphorisant à défaut d'être totalement rassurant.
Enfin ! Après deux revers pour démarrer 2022-2023, le Poitiers Basket 86 a enfin ouvert son compteur à la maison. Mais que ce fut difficile -c'est un euphémisme- face à une belle équipe de Toulouse, qui y a cru légitimement jusqu'à cinq secondes de la fin du temps réglementaire. Jusqu'à cet exploit signé Morgan Durand, servi par Bali Coulibaly derrière l'arc après deux lancers ratés de Relphorde et qui s'est offert le shoot de l'égalisation avec la planche (73-73), plus le lancer franc de la gagne dans la foulée. Un miracle. La température est soudain montée de plusieurs degrés à Saint-Eloi. Les supporters poitevins pensaient légitimement leurs protégés condamnés à subir un troisième camouflet d'affilée entre Arena et Saint-Eloi. Mais cette équipe poitevine, à défaut de dégager une sérénité à toute épreuve, possède du caractère. Tours l'a éprouvé mardi (82-83) en dilapidant une avance de vingt points. Le TBC repart de la Vienne avec le même goût d'inachevé. Son hôte a pourtant traversé un long désert offensif -8'04 sans marquer- dans le quatrième quart. Comment l'expliquer, alors que Relphorde et ses partenaires ont dominé le troisième acte et entamé le dernier à 61-56 ? Et soudain, le coup de la panne donc. Yao-Delon et les Toulousains n'en ont pas profité, nantis d'une avance de huit unités à deux minutes du terme. La faute à Durand, bien sûr, mais aussi à Seymour et Relphorde qui ont maintenu leur équipe en vie sur la ligne de réparation. Dans le camp adverse, Stéphane Dao pourra regretter de ne pas avoir mis un intérieur supplémentaire sur le terrain.
Deux hold-ups en une semaine, Andy Thornton-Jones va pouvoir jouer au Loto ou déposer un cierge à Saint-Hilaire, c'est selon. "Il ne faut pas que cette victoire un peu miracle occulte le travail qu'on a à faire pour progresser, car pour l'instant les joueurs ne se lâchent pas offensivement. On est capable de faire de très bonnes choses et d'être complètement à l'envers dans un match", reconnaît le technicien poitevin. Ce soir, son équipe est passée par toutes les émotions, avec trois balles perdues en moins de deux minutes pour commencer -20 au total-, puis un 14-0, à nouveau des lacunes défensives, puis un excellent troisième quart-temps (12pts encaissés), avant ce money-time de folie. Mardi, le Poitiers Basket 86 jouera en 32e de finale de Coupe de France sur le parquet de Challans. "Un match avec moins de pression qui va nous permettre de travailler", anticipe le technicien poitevin. Reprise du championnat vendredi 21 octobre à Lorient. En vue ce soir (11pts, 6rbds), l'ancien Cépiste Bali Coulibaly aura sûrement à coeur de briller dans le Morbihan.
La stat.
8'06. Le PB86 est resté muet pendant huit longues minutes, enclenchant la marche avant à deux minutes du terme.
Le joueur
Morgan Durand, forcément. En quête de confiance, l'arrière poitevin a peut-être provoqué le déclic dont il avait besoin. A Jonathan Jeanne de trouver le sien.
La fiche
A Poitiers, salle Jean-Pierre-Garnier, Poitiers Basket 86 bat Toulouse basket club 74-73. Mi-temps : 36-41. Evolution du score : 16-18, 36-41, 59-53, 74-73. Score par quart-temps : 16-18, 20-23, 23-12, 15-20. 1 750 spectateurs. Arbitres : MM. Kiritharan et Estreme.
Poitiers. Relphorde (22), Coulibaly (11), Seymour (10), Pontens (10), Mendy (9), Durand (8), Jeanne (4), puis Dargenton, Chambre, Prot. Entraîneur : Andy Thornton-Jones.
Toulouse. Yao-Delon (21), Gottin (12), Mekdad (10), Dadiet (10), Mopsus (9), Diop (5), Kouyaté (4), Meite (2). Entraîneur : Stéphane Dao.
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