L’événementiel 
à l’heure de la sobriété

Aucun secteur économique n’échappe désormais à la nécessité de réduire la voilure. L’agence de communication poitevine Blue Com propose à ses clients de réaliser le bilan carbone de leurs événements. Avec trois mots d’ordre :
 sensibiliser, réduire, compenser.

Vous ne le savez peut-être pas, mais l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) met à disposition de tous le site Internet nosgestesclimat.fr pour calculer son empreinte sur le climat en quelques minutes. Ce qui se fait à l’échelle individuelle se développe dans l’événementiel. Blue Com fait partie des dix agences françaises à tester -et approuver- depuis dix-huit mois un outil de mesure développé par Green Event et South Pole intitulé Climeet (climeet.green-evenements.com). Pour rappel, la PME est à l’origine des Tours de véhicules électriques, elle pousse donc aujourd’hui son « avantage » sur l’éco-responsabilité. « Un client sur dix nous demande un bilan carbone », reconnaît Guillaume Philippe. A défaut, dans une démarche volontariste, le directeur de clientèle de l’agence a recensé « les dix points de vigilance pour maîtriser son impact environnemental ».

380 000 événements par an

Transports, restauration, choix du lieu, scénographie, goodies, stratégie de communication, gestion des déchets... Tous les postes sont passés au tamis écologique, à commencer par le plus gourmand en énergie : la mobilité des congressistes. « Pour les événements nationaux, les déplacements représentent 51,5% du poids carbone, 71% pour les rencontres internationales^(*) », 
rappelle Guillaume Philippe. Quand on sait que 380 000 événements sont organisés tous les ans en France, réunissant 52 millions de personnes, on mesure les gains à réaliser. « Avec le bilan carbone, on voit là où ça fait mal. On doit aller au-delà du remplacement des gobelets et des touillettes en plastique », insiste Guillaume Philippe.

Sensibiliser, réduire 
et compenser

Le 30 août dernier, pour le compte de l’un de ses clients internationaux (350 personnes), Blue Com a mis en pratique ses préconisations. Résultat : un hôtel à moins de dix minutes du lieu de l’événement, des déplacements groupés en bus, un traiteur local et adepte des produits de saison et de proximité, des objets de décoration loués, des tenues en coton bio made in France... « L’événement a émis cinq tonnes de CO₂ , sans faire attention nous aurions été à cinq ou six fois plus... », insiste le directeur de clientèle. Parce que sensibiliser et réduire ne suffisent pas, l’agence poitevine enjoint ses clients à compenser leurs émissions. Dans le cas présent, l’entreprise a choisi de participer à un projet de reforestation. En partenariat avec la Ville de Poitiers, Blue Com prépare pour 2023 un festival de la mode responsable.

^(*)Chiffres de l’Union française des métiers de l’événementiel.

DR