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Passionné d’histoire médiévale, le Poitevin Amaury Venault rédige actuellement une série d’ouvrages sur Aliénor d’Aquitaine. Alors que l’on célèbre les 900 ans de la naissance de cette reine emblématique, cette saga est très appréciée du public.
Au cœur de l’été, Amaury Venault a choisi ses destinations de villégiature en fonction des invitations des libraires. Le deuxième tome de sa trilogie sur Aliénor d’Aquitaine vient d’être publié aux Moissons, la collection de l’éditeur La Geste qui bénéficie d’une diffusion nationale. Pile pour le 900e anniversaire de celle qui a été successivement reine de France et d’Angleterre. Alors l’auteur a enchaîné les dédicaces dans les salons de toute la côte ouest. « J’aime aussi participer aux fêtes médiévales, je me suis fait tailler un bliaud comme ceux que l’on portait au XIIe siècle. » A 60 ans, l’ex-directeur des ressources humaines de Madrange, à Limoges, effectue encore des missions ponctuelles au sein d’entreprises qui font appel à ses compétences dans le management de transition. Mais sa passion pour l’histoire du Moyen Âge prend de plus en plus de place. Son épouse le suit dans la plupart de ses déplacements et ses enfants sont ses premiers lecteurs.
Un brin de fiction
Si c’est officiellement son éditeur qui lui a demandé de se concentrer sur la vie d’Aliénor, Amaury Venault ne s’est pas fait prier. « C’était une femme remarquable. Elle était cultivée, musicienne, poète, aussi une cavalière hors pair qui démontrait des aptitudes dans le commerce et la stratégie militaire. Elle plaît toujours aujourd’hui car elle était libre et indépendante. » Souvenez-vous que la Duchesse d’Aquitaine a osé faire annuler son union avec le roi de France Louis VII pour mieux se remarier quelques mois plus tard avec Henri II Plantagenet, futur roi d’Angleterre.
« L’histoire respecte les faits, je m’appuie sur les travaux des chercheurs », assure l’auteur. Les ouvrages du médiéviste poitevin Martin Aurell sont constamment ouverts sur son grand bureau, aux côtés de ceux d’Alfred Richard, Alison Weir ou encore de l’Encyclopédie médiévale de Viollet-le-Duc et ses descriptions minutieuses. « J’aime comprendre les mœurs de l’époque. » Toutefois Amaury Venault a choisi d’insérer un brin de fiction à ses romans historiques. Une constante dans son œuvre. « Je remplis les trous des archives documentaires avec des interprétations romanesques. » Un lecteur averti en vaut deux !
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lundi 23 décembre