Don’t worry, Darling s’émancipe

Confrontée à un quotidien qui lui semble de plus en plus factice, une jeune femme au foyer tente d’échapper à sa communauté. Pas aussi original qu’il en a l’air, Don’t worry Darling n’en demeure pas moins un thriller féministe efficace.

Steve Henot

Le7.info

Chaque jour, la même routine. Pendant que Jack travaille sur on ne sait quoi, Alice reste à la maison s’affairer docilement aux tâches ménagères et, parfois, s’autorise des sorties avec les autres femmes au foyer du voisinage. Isolée dans le désert, comme figée dans une époque insouciante, leur communauté a tout d’un havre rêvé. Mais d’étranges flash-backs troublent Alice. Puis il y a Margaret, cette amie dont le comportement a changé depuis qu’elle a franchi le périmètre de la communauté. Qu’a-t-elle pu découvrir pour, à ce point, vouloir quitter une vie si « parfaite » ?

Sans rien trahir de la suite de l’intrigue, Don’t worry Darling est un thriller d’anticipation qui s’attaque frontalement au patriarcat. Peu à peu, Alice va interroger les conventions de ce monde supposément idéal puis les confronter pour retrouver son libre arbitre. Dans ce décorum rétro magistral -direction artistique inspirée- Florence Pugh incarne cette quête féministe avec une remarquable intensité. Même si le suspense patine parfois, les enjeux tardant à se mettre en place, le twist du dernier tiers parvient heureusement à relancer le récit. Mais, quelque part entre The Truman Show, Matrix, Get Out ou encore la série La Servante Ecarlate, cette histoire d’émancipation fleure le déjà-vu. Des inspirations notables qui n’en demeurent pas moins ici bien digérées. Pour un second long-métrage, c’est déjà encourageant.

Thriller d’Olivia Wilde avec elle-même, Florence Pugh, Harry Styles (2h03)

DR

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