En juin 2015, à Berlin, la reine Elizabeth II affirme : « Au cours de nos vies, nous avons vu le pire mais aussi le meilleur sur notre continent. Nous savons que la division en Europe est dangereuse et que nous devons nous en garder, aussi bien dans l’ouest que dans l’est de notre continent. »
Elizabeth II a traversé l’histoire européenne, depuis les drames de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours marqués par le conflit russo-ukrainien. La décolonisation, la guerre froide, la chute du mur de Berlin, la fin du pacte de Varsovie, l’effondrement de l’URSS et le Brexit font partie des événements majeurs qui se sont déroulés sous son règne. Aussi, très tôt, elle a mesuré l’importance de la coopération et du lien entre les pays européens. A sa place, elle a contribué à la réconciliation entre nos nations après la Seconde Guerre mondiale et après la guerre froide.
En 1960, le Royaume-Uni crée avec six autres états européens l’Association européenne de libre-échange (AELE), avant de rejoindre la Communauté économique européenne (CEE) en 1973 et, enfin, de quitter l’Union européenne en 2020.
Le 12 mai 1992, Elizabeth II prononce un discours à la tribune du Parlement européen au cours duquel elle affirme qu’il faut « renforcer la capacité des Européens d’agir sur une base européenne lorsque la nature même d’un problème exige une réponse européenne. Et c’est véritablement cet équilibre nécessaire qui est ressorti du traité de Maastricht ». Elle se félicite alors des efforts « uniques dans l’histoire du monde » accomplis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale afin de rassembler « la famille européenne ».
Même hors de l’UE, le Royaume-Uni reste un pays profondément européen, à la pointe du combat pour les libertés et les valeurs européennes. Gageons que même si le Brexit nous a séparés, de futurs traités nous permettront de nous rapprocher et de retisser des liens constructifs.
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