Hier
Coach professionnelle certifiée et enseignante en méditation de pleine conscience entre autres pour Petit Bambou, Laurence Thomas vous propose cette saison des chroniques résolument apaisantes.
C’est toujours un peu triste le retour des vacances, comme empreint d’une certaine mélancolie… On laisse le soleil derrière soi, et c’est l’heure de rentrer à la maison ! Alors on rentre, avec une certaine douceur dans ce mouvement de retour vers nos habitudes familières et sécurisantes.
Et voici venu le moment de pousser la porte de la maison. D’abord, il faut retrouver la clé, perdue au fond du sac où elle a profité elle aussi de quelques vacances. Retrouver la manière d’introduire la clé dans la serrure, avec peut-être un petit doute : est-ce bien la bonne clé, et est-ce que la porte va s’ouvrir ? Et même le bruit de la clé dans la serrure nous semble presque surprenant, inattendu.
Je pousse la porte et, là, c’est comme une vague inattendue : les odeurs me sautent au visage, comme si c’était la première fois que je pénétrais dans cet espace pourtant si familier. Un mélange indéfinissable de parfum de poussière, de renfermé, de fleurs séchées et d’épices peut-être. Peut-être aussi un parfum de terre. Les plantes n’ont peut-être pas été assez arrosées... C’est comme si je les redécouvrais, comme si je devais les réapprivoiser pour les faire miennes à nouveau : une manière un peu détachée d’observer son chez-soi !
Puis vient la lumière : c’est drôle comme avec les persiennes fermées, l’éclairage inattendu de la pièce la rend différente, comme si ce n’était pas chez moi. Ou bien quelqu’un a-t-il déplacé les meubles en mon absence ? Subitement, je suis dérangée par la vue de tous ces objets qui traînent, disposés de manière incongrue, ou du moins pas très ordonnée… Est-ce donc mon décor quotidien que ce désordre ambiant ? Mais comment puis-je m’être accoutumée à cela ? C’est pourtant bien mon ordre familier, celui que je valide par mes gestes quotidiens !
Et puis, lorsque je lâche lourdement ma valise, la pièce me semble bien sonore. Et je sursaute au bruit des clés que je dépose dans la petite coupelle sur le buffet. Les sons, les parfums, tout m’amène à revisiter mon espace familier, à sortir du pilotage automatique pour me reconnecter à ce qui est là, pour redécouvrir la richesse de la vie dans toute son imperfection, se nourrir de l’anodin, se réjouir du quotidien… En fait, il faudrait revenir de vacances chaque matin. Belle journée à vous, et choisissez d’être heureux !
Les chroniques de Laurence Thomas sont à retrouver en version longue sur audmns.com/TzwmzYN et youtube.com/watch?v=ELFqLMTgllg.
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