Au sortir d’une découverte difficile de la Fédérale 2, les rugbymen du Stade poitevin espèrent lutter cette saison pour les premières places. Le nouveau président des Dragons, Olivier Farot, se veut ambitieux, sans griller les étapes.
Le résultat contre Saint-Yrieix (19-11) était presque anecdotique. Dimanche dernier, en ouverture du championnat de Fédérale 2 masculine, le Stade poitevin rugby a surtout eu une pensée émue pour Zézé, alias André Guiziano, décédé cet été. Un hommage a été rendu à celui qui était entré au club comme joueur, avant de s’y investir en tant qu’entraîneur, président et bénévole. « Un fidèle depuis de nombreuses années, évoque Olivier Farot. Sa disparition est une grande tristesse. »
Assurément, le nouveau président du Stade aurait préféré aborder la saison sur une autre note. Il a succédé cet été à Michel Laidet, s’inscrivant dans une certaine forme de continuité. « Je suis en phase avec ses idées, notamment sur la formation, prévient Olivier Farot, arrivé au club il y a neuf ans, en prenant une licence pour son fils. J’étais déjà dans le comité directeur, ce qui m’a permis d’entrer en douceur dans la fonction et de mieux me faire connaître. Durant cette intersaison, j’ai pu découvrir les joies d’un budget à monter. Des moments très… actifs ! »
Dans la première moitié de tableau
Avec l’entrée de nouveaux partenaires, le budget s’élève à un peu plus de 600 000€. « Une
légère augmentation mais raisonnée, détaille le directeur du laboratoire Ianesco. On a été obligé de décaler certains projets -principalement l’installation d’une salle de musculation- pour préserver une partie de notre trésorerie, et le sportif surtout. » Car après une saison découverte sans éclat (10e) -et sans enjeu-, les rugbymen poitevins sont résolus à se battre pour la première partie de tableau. « Les joueurs ont acquis l’expérience de la Fédérale 2 et les gros clubs sont sortis de la poule, analyse Olivier Farot. Je pense que les qualifications sont abordables. » Quand bien même il est encore « compliqué d’attirer les talents » aux postes clés à Poitiers.
William Bertrand, le manager, devra donc s’appuyer sur « l’envie et la détermination » d’un collectif rafraîchi à l’intersaison (dix arrivées). La journée de cohésion organisée au RICM de Poitiers a déjà permis de créer du lien au sein du groupe. « Une belle expérience » que le staff aspire à renouveler dès la saison prochaine. En attendant, le XV poitevin a d’autres objectifs à atteindre, à commencer par ce premier déplacement dimanche à Saint-Junien, pour le compte de la deuxième journée de Fédérale 2.
DR - Alice B Photographie