Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Sur un écran, un plateau ou sur un terrain… Le monde du jeu s’offre dans toute sa richesse jusqu’au dimanche 24 juillet, à l’occasion du 36e Festival ludique international de Parthenay (Flip). Et Grand Poitiers dispose de représentants, comme le créateur Libellud, l’association e-sportive des orKs ou encore la boutique Le Dé à 3 Faces. « On compte plus de 160 acteurs du jeu rien que sur le territoire, vante Michel François, vice-président de la communauté urbaine en charge du Développement économique. Mais chacun est dans son coin. Il y a pourtant une appétence à construire une filière. »
C’est là tout l’enjeu de « Dynamique Jeu », une démarche que portent Grand Poitiers et la Ville de Poitiers pour faire du secteur un élément structurant. Et pour cause. « Ça fait très longtemps qu’on joue sur le territoire, indique Olivier Decroix, mandaté par les deux collectivités pour réaliser un état des lieux. Il y a un événement national, la Gamers Assembly, l’implication des collectivités, un secteur de l’enseignement très en avance et demandeur… Tout est déjà là. Et l’époque est extrêmement favorable au jeu, qui est aujourd’hui considéré avec sérieux. » Sans compter que le secteur est porteur, avec 1Md€ de chiffre d’affaires réalisé en France l'année dernière.
Un Comité du jeu(*) a été constitué fin juin. Son rôle ? Représenter les acteurs du territoire et mener la feuille de route visant à structurer la filière. « Pour qu’il y ait une dynamique, il faut qu’il y ait une vie événementielle autour du secteur », assure Pierre Mc Mahon, le directeur général des orKs Grand Poitiers et membre du Comité. Parmi les 72 actions au menu, les acteurs poitevins souhaitent proposer plus de jeu dans l’espace public, faciliter la mise en réseau par des « clusters » et groupes de travail, développer les volets fabrication et distribution… Et créer des formations initiales et continues. L’université de Poitiers souhaite ainsi monter un master interdisciplinaire pour former des chefs de projet et développer la recherche. « On veut montrer que le jeu a une valeur pédagogique », précise Eric Lambert, professeur de psychologie, qui évoque un « objectif rentrée 2023 ». En septembre, le premier diplôme de "manager d'équipe esport" fera ses débuts à l'université. Et à l’école de design de Nouvelle-Aquitaine, la deuxième promotion du Master game design/game art est déjà complète.
Point d’orgue de cette feuille de route, une Maison du jeu, de l’esport et du numérique est toujours en réflexion. Musée ? Lieu de ressources ? Rien n’est arrêté quant à sa fonction. « On est en train de revoir la copie, concède Michel François, pour qui la « transversalité » devra être le mot d’ordre de cette structure. Ce sera plus concret d’ici la fin de l’année. » Mais tous les tenants de cette « Dynamique Jeu » ne se jouent pas qu’à Grand Poitiers. Depuis 2021, les élus poitevins discutent avec leurs homologues de Parthenay de la façon dont ils pourraient unir leurs atouts -complémentaires- autour du jeu. A l’occasion du Flip, ils ont annoncé travailler à la création d’un futur « campus ludique » international, qui rayonnerait sur l’axe Poitiers-Parthenay. « Une Silicon Valley du jeu », ose Eric Lambert.
(*)L’Ecole de Design Nouvelle-Aquitaine, FuturoLAN, Grand Poitiers, la Ville de Poitiers, ImagiVienne, KuriOz, Le Baffalou, Les Autrement Dit, Libellud, Mipeul, les orKs, Silver Geek, l'université de Poitiers et David Boniffacy, illustrateur et graphiste, le composent.
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