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« Le planning sera tenu jusqu'à mai, mais en juin les activités n'auront sans doute pas lieu... » Mariannig Hall est inquiète. Elle voit d’un (très) mauvais œil le gel de la part collective du Pass culture. « Il nous permet d’aller dans des collèges et lycées éloignés d’un centre de culture scientifique (82 établissements, 6 600 élèves en 2024, ndlr), plaide la directrice générale de l’Espace Mendès-France. Nous allons devoir réduire d'au moins la moitié notre activité, au détriment des jeunes... »
Mariannig Hall en convient, « il y avait sans doute besoin de réguler mais pas si vite et si fort ». 90M€ engagés en 2024 à l’échelle nationale, un plafonnement à 72M€ en 2025... Le coup de frein paraît brutal. « On a oublié que le Pass culture n’est arrivé dans le paysage qu’en 2022 avec seulement une année pleine, 2023-2024, tempère Mathias Charton. L’éducation culturelle et artistique existait avant, même si elle a été boostée. » Pour le délégué académique à l’action culturelle de l’académie de Poitiers, les engagements pris seront honorés. En fin de semaine dernière, seules 0,3% des actions préréservées n’avaient pas encore été validées sur la plateforme Adage.
Avec 3 496 projets dans 315 collèges et lycées de l’académie l’an passé -4 600 prévus en 2024-2025-, le dispositif porté par le ministère de l’Education nationale est devenu incontournable. Sorties au théâtre, au cinéma, interventions d’artistes... Il permet une large ouverture sur l’extérieur. 109 959 élèves picto-charentais vont ainsi en bénéficier d’ici à la fin de l’année scolaire, c’est 72% du total des collégiens et lycéens. Mais après ? « Après, c’est le flou le plus total, soupire la référente culturelle d’un lycée de la Vienne. Nous proposons plusieurs séances de cinéma, nous accueillons des journalistes, illustratrices, nous vulgarisons les sciences... Le dernier trimestre 2025 va être compliqué. » Son enveloppe de 16 000€ pourrait être fortement réduite, ce qui reviendrait à « redemander des participations aux familles ». A moins que les réserves des établissements puissent compenser. « Ceux qui nous ont contactés sont en capacité de mobiliser leur part d’autonomie, même si ça ne leur fait pas plaisir », assure Mathias Charton.
Le ministère de l’Education nationale a provisionné « un peu plus de 22M€ entre septembre et décembre. Ces pratiques s’adossent à des séquences d’enseignement, la période est souvent mise à profit pour construire un projet », insiste Mathias Charton. « Pour nous, l’essentiel des actions a lieu entre octobre et mars », corrige la référente culturelle.
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Nicolas Tié. 24 ans. Ex-gardien de but professionnel à Chelsea et au Vitória de Guimarães. A raccroché les crampons, « dégoûté » par certaines pratiques du milieu. S’engage aujourd’hui dans l’armée. Petit prodige devenu grand. Tatoué, sensible et déterminé.