Ces gestes qui « sauvent la tête »

L’université de Poitiers constitue actuellement un réseau d’agents formés aux gestes de premiers secours en santé mentale afin de prévenir les risques psychosociaux au sein de son personnel.

Romain Mudrak

Le7.info

Burn-out, stress, harcèlement font partie des risques psychosociaux que peut engendrer le milieu professionnel. Jusqu’à parfois entraîner des arrêts de travail prolongés voire, dans les cas les plus complexes, des tentatives de suicide. Une circulaire du ministère de la Fonction publique, publiée récemment, a appelé toutes les institutions à la plus grande vigilance sur le sujet. A l’université de Poitiers, le problème a été pris très au sérieux. Résultat : en janvier dernier, des agents volontaires ont été formés aux gestes de premiers secours en santé mentale (PSSM).

Manuel Rodrigo, chef d’équipe au sein du poste central sécurité incendie, a fait partie de la première vague. Ce service méconnu est en première ligne lorsqu’un incident se produit sur l’un des trois campus poitevins. Avec leurs véhicules et leurs uniformes rouges, on les surnomme les « sapeurs-pompiers de l’université ». « On est formé à tout type d’intervention, mais pendant ces deux jours d’ateliers, on a vraiment détaillé la prise en charge des différents troubles de santé mentale avec des mises en situation. » Une psychologue du travail leur a enseigné la méthode « AERER » 
pour « approcher, écouter, réconforter, encourager et renseigner ». La base quand on se retrouve face à une personne en crise.

« L’objectif n’est pas de former tout le monde mais de constituer dans chaque composante de l’université un réseau de personnes à même d’écouter et d’orienter vers les bons interlocuteurs », poursuit Vanessa Piquet, responsable du service d’hygiène et de sécurité. Vingt-cinq agents seront préparés à cette perspective d’ici le printemps, parmi lesquels figurent aussi des assistants de prévention, autrement dit des personnels administratifs, techniques ou enseignants qui ont vocation à garder un œil ouvert sur leurs collègues.

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