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Acteur de l’éducation, KuriOz a organisé la semaine dernière un premier séminaire d’interconnaissance avec plusieurs partenaires étrangers. Le but ? Echanger de bonnes pratiques en vue de sensibiliser la jeunesse aux enjeux sociétaux actuels. Notamment l’écologie.
Pourtant absent du programme, le thème du réchauffement climatique s’est invité de lui-même à la table des débats. Car il a fait chaud dans les locaux poitevins de KuriOz où se tenait, jeudi et vendredi, un premier séminaire international visant à accompagner la mobilisation de la jeunesse en faveur des transitions sociale et écologique.
Ce rendez-vous consistait en un échange de bonnes pratiques entre acteurs de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire, autour de ces objectifs de développement durable (ou « ODD »), qui ont été signés sous l’égide de l’ONU. Aux côtés de KuriOz, les associations du Burkina-Faso, du Togo, d’Haïti, du Sénégal et du Tchad étaient conviées à croiser leurs regards et leurs savoir-faire éducatifs. « On a l’habitude de mener des réflexions avec des acteurs français, mais il y en a aussi qui se mobilisent sur ces sujets dans d’autres pays, explique François Guerry, directeur de KuriOz. Ils peuvent nous enrichir sur leurs pratiques vers certains publics, comme le public analphabète par exemple. »
Vers « un premier passage à l’action »
Car ces pays ne sont pas moins concernés que nous par les grands changements sociétaux. « On partage des problématiques similaires », assure Claire Lossiané, directrice d’Yikri, un programme de microfinance sociale au Burkina-Faso. Notamment la question du climat. « On a des pics à 50°C au Sénégal, les pluies qui se raréfient… La sécheresse, on la vit au quotidien », raconte Massow Ndiaye, animatrice en charge des partenariats scolaires, de l’éducation à la citoyenneté et du développement durable au sein de l’association Ados. Mais le défi reste d’éveiller les consciences. « Il n’y a pas de politique pour la jeunesse en Haïti, alors que c’est la population la plus importante, confie Mausert François, le directeur de l’association Adéma. C’est une tranche d’âge un peu laissée pour compte, qui n’a plus de modèles. »
Difficile donc de mobiliser sans appui politique ou moyens financiers. « Oui, c’est le nerf de la guerre, mais il faut aussi motiver, promouvoir l’action individuelle, spontanée, comme le bénévolat par exemple, répond Massow Ndiaye. D’où l’importance de nos échanges. » Reste à trouver comment impulser cet élan… A l’aide des outils pédagogiques qu’il a développés toutes ces années, KuriOz s’attache à « accompagner (les publics) à un premier passage à l’action, dans les lieux où l’on intervient », précise François Guerry. « Par exemple, le tri des déchets en milieu scolaire. C’est quelque chose qui ancre des valeurs, des connaissances, du savoir-faire et du savoir-être et, donc, de la coopération. Une façon de les préparer à avoir un engagement. » Il n’est jamais trop tôt pour s’éduquer à une citoyenneté responsable. « Ce genre d’initiative va nous permettre d’arriver à un changement de comportement des jeunes sur le climat et la société », espère Mausert François. KuriOz devrait organiser une seconde rencontre en début d’année 2023, peut-être dédiée à l’urgence climatique.
DR - KuriOzÀ lire aussi ...
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jeudi 21 novembre