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En onze ans d’existence dans la Vienne, l’association Passerelles et compétences a permis l’accomplissement d’environ 400 missions au sein d’associations de solidarité. Soit autant de coups de pouce d’experts bénévoles pour répondre à des besoins qui évoluent.
Passerelles et compétences (P&C) ne compte plus le nombre de missions accomplies pendant ses onze ans d’existence dans la Vienne. L’association en aurait facilité plus de 400. Son credo : le bénévolat de compétences à l’attention des associations de solidarité. « Nous sommes des gens qui aidons les gens qui aident », résume Philippe Renaud, responsable de l’antenne de la Vienne. Soutien administratif, réalisation de plaquette de communication ou de site Internet, comptabilité, mise en place du chômage partiel… Qu’importe le domaine pourvu qu’un « bénévole de compétences » soit susceptible de répondre au besoin exprimé par l’association. Seule condition : la mission doit être précise et ponctuelle. Les « passerelles » y veillent. Qui sont-elles ? D’autres bénévoles qui font le lien entre les associations demandeuses et des professionnels actifs, momentanément inactifs ou retraités prêts à donner gratuitement de leur temps et de leur expertise.
L’an dernier, La Regratterie, à Migné-Auxances, a fait appel à P&C avec pour projet la réalisation d’une plaquette professionnelle à destination des entreprises. « Nous voulions remettre à jour celle qui existait en intégrant les nouveaux services que nous proposons. Or, dans le listing de nos bénévoles, personne n’était en mesure de le faire », explique Aurélie Joly, chargée de communication de l’association centrée sur le recyclage de matériaux. P&C a mis l’association solidaire en lien avec une graphiste parisienne. Le temps de rassembler les documents, fournir les photos… « Cela a demandé environ deux mois d’échanges, Céline (ndlr, la bénévole de compétences) a été très professionnelle, souligne Aurélie Joly. La seule différence s’exprime en termes de temps car on ne peut pas exiger d’un bénévole qu’il travaille de 9h à 17h sur notre projet, comme un salarié. On ne peut pas lui demander d’être aussi réactif, par exemple sur des modifications. » Le résultat est là : La Regratterie dispose désormais d’un document actualisé et… tout s’est fait à distance !
« Télébénévolat »
« La pandémie nous a appris à travailler autrement », constate Philippe Renaud, suggérant que le développement du télétravail a ouvert la voie au « télébénévolat ». Les demandes aussi évoluent. « Les missions de soutien à la recherche de ressources et de mécénat sont de plus en plus fréquentes, constate Rémi Martin, « passerelle » depuis 2018. Comme les missions dans les domaines du marketing, de la communication et de la digitalisation. Le bénévolat de compétences s’élargit au fur et à mesure que les missions des associations se développent. On assiste à une professionnalisation de celles-ci, les questions exprimées sont de plus en plus précises et pointues. » Pour le bénévole, « l’intérêt est de mettre ses compétences au service d’une association dont il partage les valeurs, c’est une recherche de sens. Il participe directement au développement de l’association. C’est gratifiant et stimulant de pouvoir se dire : j’ai été utile. »
Contact P&C : 07 60 58 18 74 ou poitiers@passerelles etcompetences.org.
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