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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Ah ces ados, toujours rivés à leur portable, sursautant à la moindre notification… Comment leur faire lâcher ce maudit téléphone, à eux et aux hyperconnectés de tous âges d’ailleurs ? Alexandre Faucher et Philippe Tourrette, les co-fondateurs de la startup bordelaise Genius Objects, ont imaginé une solution positive et bienveillante au problème de surexposition aux écrans, en apparence une simple pochette.
« Pozzz est un objet connecté. Lorsque l’on ferme la pochette, la fermeture éclair équipée d’un capteur transmet l’information à une carte électronique intégrée au tissu, explique Alexandre Faucher. A l’intérieur le téléphone ne doit pas être éteint, mais verrouillé avec la fonction bluetooth activée. La pochette détecte la présence du téléphone au bout de quinze minutes. A partir de ce moment, l’utilisateur accumule des coinzzz, une monnaie numérique. »
Il s’agit donc d’encourager la déconnexion grâce… à une application ! L’idée peut sembler paradoxale, elle a déjà séduit 1 200 utilisateurs depuis sa mise sur le marché, en septembre dernier. Et depuis Genius Objects a développé une version « challenge collectif ». Cette nouvelle fonctionnalité est actuellement testée au sein de l’ensemble scolaire Isaac de l’Etoile, à Poitiers, auprès d’une vingtaine d’élèves de 5e et de 2nde, tous volontaires ou désignés volontaires (sic) par leurs parents.
« Depuis quatre ou cinq ans, nous développons un projet autour du numérique, explique Jérôme Schimizzi, en charge du pilotage des projets d’innovation numérique au sein de l’établissement. Les portables font partie du quotidien, il ne s’agit donc pas de les bannir mais d’apprendre à bien s’en servir. Nous avons choisi de tester la pochette sur deux niveaux différents car la problématique est différente chez les collégiens et chez les lycéens. » Pour que l’expérience fonctionne, l’établissement a fixé « un objectif atteignable » (1 400 heures par niveau) et a doté l’expérience de récompenses incitatives (entrées au Futuroscope, vols à zerOGravity, karting, laser game…).
D’un élève à l’autre, la source de motivation varie. Pour Paul, 12 ans, il s’agit avant tout d’être le premier. « La récompense, c’est le bonus, explique le collégien, accro aux jeux mobiles à raison de « quelques heures par jour ». « Pour être sûr de ne pas regarder mon portable, je le laisse chez moi et je ne le sors jamais de la pochette, sauf pour voir le nombre de points. » De son côté, Tom s’est lancé dans le challenge « surtout pour gagner des places pour le PB86 ! » mais il convient tout de même qu’« [il peut] faire plein de choses d’autres, du vélo par exemple ». « Ils retrouvent du temps », résume Jérôme Schimizzi qui envisage déjà d’étendre l’expérience. Pendant ce temps, du côté de Genius Objects, on met au point la prochaine fonctionnalité, le « challenge intrafamilial ».
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