Poitiers-Coimbra, un voyage à l’écologie

Etudiants à Poitiers, Anna, Emma et Nathan ont relevé le Défi Coimbra lancé par la Ville. Ils reviennent demain après un aller-retour à l’empreinte carbone allégée vers la ville portugaise.

Arnault Varanne

Le7.info

Après Marbourg et l’Allemagne en 2021, Coimbra et le Portugal en 2022. La Ville de Poitiers a choisi de renouveler le défi lancé aux Poitevines et Poitevins âgés entre 18 et 30 ans : rallier la ville jumelle en utilisant des moyens de transport éco-responsables. 
« L’objectif est de promouvoir le voyage autrement et la citoyenneté européenne », 
rappelle Florence Cazals, chargée des projets européens et internationaux à la mairie. Sept groupes(*), de 2 à 6 personnes, ont dit banco, ils ont jusqu’au 31 octobre pour relever le challenge. Anna Deroi, Emma Prot et Nathan Lanoue reviennent ce mercredi 25 mai en gare de Poitiers. « A 19h58 », précise Emma avec le sourire, en provenance de Bayonne. Partis de Poitiers le lundi 
16 mai, ils sont arrivés à Coimbra quatre jours plus tard vers midi, sous une chaleur accablante. Entretemps ? 
Beaucoup de bus et de très belles excursions, à San Sebastian, Madrid, Salamanque, Aveiro et, enfin, Coimbra. Au retour, les trois étudiants du Groupe AFC Formation, à Saint-Benoît, ont choisi de 
« remonter » par Burgos.

Ni trottinette ni vélo

« Dans les villes, on a fait un maximum de marche à pied, ajoute le trio. On n’a pas pris de trottinette ni de vélo. » Si le calcul du bilan carbone s’avère « simple » sur les trajets en train, l’équation se corse un peu s’agissant du bus. L’empreinte carbone ne figure pas sur les billets. Qu’à cela ne tienne, Enedis devrait pouvoir la calculer à partir de ses propres données et comparer avec un trajet classique en voiture individuelle ou en avion. Le gestionnaire de réseau de distribution d’électricité est partenaire de leur road-trip hispano-portugais, dont les traces -avec force détails- sont visibles sur la page Instagram Coimbragreentrip.

Un vrai budget


De ce voyage initiatique, Anna, Emma et Nathan retiennent déjà plusieurs enseignements. « L’avion va évidemment plus vite, mais regarder les paysages défiler, c’est magnifique », 
s’enthousiasme la deuxième citée. Nathan a lui découvert des alternatives à la voiture et à l’avion, qu’il a déjà utilisé 
« cinq-six fois » dans sa vie. Reste le coût global du projet, près de 4 000€. « Avec les logements et la recherche de partenaires », 
ajoute Anna. Un vrai budget que toutes les bourses, a fortiori étudiantes, ne peuvent se permettre de réunir. Dans le cas présent, la Ville de Poitiers prend en charge jusqu’à 80% de la somme. Les voyages forment la jeunesse.

(*)Sept groupes, soit 20 jeunes. Deux équipes sont parties la semaine dernière, d’autres rallieront Coimbra à la rentrée. Ce sera notamment le cas des Fous de la galette, qui ont prévu un périple 100% à vélo entre le 1er et le 24 septembre. Ils veulent «découvrir les stratégies d’adaptation au réchauffement climatique des villes »
 sur leur chemin.

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