Hier
Le PB86 a perdu la première manche en Normandie (97- 88) et devra donc battre les Caennais deux fois ce soir et dimanche pour rallier les demi-finales. Chaud devant...
On ne remerciera jamais assez les dirigeants de la Fédération à l’initiative de la nouvelle formule de championnat de Nationale 1, éprouvée pour la première fois cette saison. Au-delà des savants calculs à réaliser pour déterminer l’ordre du « Top 5 » à l’issue de la première phase, offrir en play-offs un premier match au mieux classé... à l’extérieur relève du cadeau empoisonné. Surtout sur une série en trois matchs. Le Havre est tombé dans le piège vendredi à Mulhouse, tout comme le Poitiers Basket 86 à Caen, alors qu’il était bien embarqué après trente minutes de montagnes russes, de -18 au plus fort de la tempête normande (40-22) à +5 au pic de sa « domination (61-66). Carl Ona Embo s’est alors rappelé au bon souvenir du club qui l’a accueilli trois fois, plantant cinq banderilles dans le dos des Poitevins, repoussés à neuf longueurs au bout d’un quatrième quart-temps aux allures de portes ouvertes (97-88). Défaillant dans l’entame (13-28) et dispersé à la conclusion -36pts encaissés en dix minutes-, Poitiers s’est sabordé, en dépit d’une belle domination au rebond, marquée par les 17 prises d’Yvann Mbaya. A signaler aussi la jolie perf’ de Mattéo Legat.
Retrouver une assise défensive
Comme face à Tarbes-Lourdes en 8e de finale, Pontens et ses coéquipiers se retrouvent donc dos au mur. Ça s’était bien terminé face aux Haut-Pyrénéens, malgré une belle étouffante, mais rien ne dit que l’histoire se répètera car le CBC présente un roster encore plus complet et expérimenté que l’UTLPB. Et comme l’a rappelé Andy Thornton-Jones il y a quelques jours, il est « très difficile de gagner deux matchs de suite à la maison face au même adversaire ». Ses joueurs devront pourtant en passer par là sous peine de vacances anticipées qui entacheraient un peu le tableau d’ensemble. Un succès passera par une défense moins perméable, à l’image des deux quarts-temps médians au palais des sports de Caen. Les Poitevins en ont les moyens, surtout que Saint-Eloi va gronder dès vendredi soir pour étirer le suspense jusqu’à dimanche. Poitiers aura besoin de toutes ses forces vives pour passer ce tour et s’offrir, pourquoi pas, une demi-finale de rêve face au Stade rochelais.
Les Maritimes se sont imposés à Rueil samedi soir et n’ont « plus » qu’à valider leur billet vendredi à la salle Gaston-Neveur. Même scénario pour Lorient, qui n’a laissé que des miettes à Cergy-Pontoise en région parisienne (50-82). Le combat des titans de la Nationale 1 se rapproche de semaine en semaine. Ce serait dommage que le PB86 ne goûte pas jusqu’au bout à cette formule de play-offs très baroque.
Quart de finale retour des play-offs, Poitiers Basket 86 vs Caen Basket Calvados, vendredi 13 mai, 20h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de Mme Voyeau et M. Burnel. Match retransmis en direct sur le compte YouTube du PB86.
Andy Thornton-Jones : « Besoin de nos supporters »
« L'équation n'a pas changé, il faut gagner deux matchs pour passer. La pression est la même. Caen a pris le match numéro 1, un match très disputé, très âpre et qui s'est joué dans le money time. On n'est pas surpris car Caen fait partie des très grosses équipes de la division. Tous les matchs sont difficiles en play-offs. C'est ce qui est génial dans le basket. Ce sera très dur vendredi (ce soir, ndlr) mais on va essayer de faire le nécessaire. Le match ? Il nous laisse quelques regrets car on s'est donné les moyens d'être dedans. On est peut-être repassé devant un peu trop tôt. Je ne pense pas en revanche que nous ayons payé notre entame. On paie surtout nos erreurs défensives qui ont permis à Carl (Ona Embo) de mettre des tirs. Le public ? On a besoin de lui pour nous stimuler. Si Saint-Eloi peut matcher l'ambiance du palais des sports de Caen, ce sera un vrai plus, un sixième homme. Là-bas, on s'est retrouvé dans une atmosphère impressionnante, que nous nous n'avions jamais connue cette saison. On a donc besoin de nos supporters, on s'est battu toute l'année pour cet avantage du terrain ! »
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