Oh punaise, 
des gendarmes !

Une chronique dédiée à l’entomologie est à découvrir cette saison dans Le 7, elle est vous est offerte par Olivier Pouvreau.

Nous connaissons tous la punaise appelée « gendarme », la « rouge et noire ». On l’observe souvent en groupes impressionnants… ou en train de s’accoupler (les unions durant entre 12 heures et 7 jours !). Quelle impression nous laisse-t-elle ? Une méfiance instinctive bien entendu. Parce que c’est une punaise. « Ça pue et ça pique. » Parce qu’elle arbore des motifs géométriques noirs sur fond rouge sang, rappelant un masque tribal ou un panneau « danger ». Parce qu’elle grouille au pied des arbres, sur les trottoirs et que ça fait « sale ». Parce qu’elle ravage nos potagers. Ces réactions sont infondées. La vérité, c’est que cette punaise ne pique pas, ne pue pas et ne boulotte pas nos cultures. Ce qui l’intéresse, c’est principalement de se nourrir des fruits de diverses mauves (roses trémières par exemple). Sa sociabilité ne devrait pas non plus nous effrayer : ne sommes-nous pas nous-mêmes une espèce sociable ? Laissons le dernier mot au gendarme : 
« A ceux qui n’aiment pas ma silhouette, chassez le petit flic dans vos têtes ! »