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A Saint-Benoît, l’édition 2022 des Fleurs de Mai se déroule les 30 avril et 1er mai dans le centre-ville. Après deux années blanches en raison de la Covid-19, les organisateurs ont choisi le thème phare des plantes... médicinales.
Une cinquantaine d’exposants de la Nouvelle-Aquitaine, 150 000 végétaux, entre 15 000 et 20 000 visiteurs annoncés... De la place du 8-mai-1945 au carrefour de la rue de la Gare, en passant par l’abbaye, le cloître du Dortoir des moines et le Jardin d’images, le centre-ville de Saint-Benoît se parera de ses plus beaux atours les samedi 30 avril et dimanche 1er mai. Le grand retour des Fleurs de Mai, la manifestation de référence dans l’univers de la botanique, s’annonce suivie. « Nous aurons des producteurs de plantes annuelles, de bulbes, des rosiéristes... Un panel assez large », se réjouit Philippe Lepève, directeur des services techniques. Avec son collègue des espaces verts Michel Lagarde, il peaufine le rendez-vous dans ses moindres détails.
Les organisateurs ont choisi le thème des plantes médicinales comme trait d’union du week-end. Et quel meilleur ambassadeur que Denis Richard pour incarner le sujet ? L’ancien chroniqueur du 7, pharmacien et chef de service à Henri-Laborit, connaît leurs vertus sur le bout des doigts. Mais ses causeries de samedi (14h) et dimanche (11h) auront moins vocation à dresser l’inventaire des plantes médicinales du coin qu’à opérer une plongée dans l’histoire du compagnonnage entre l’humanité et le végétal. « Par exemple des plantes telles que la digoxine dans certains médicaments, la morphine extraite du pavot, des alcaloïdes, le cannabis qui fait l’actualité... »
La théorie des signatures
Du médicament aux plantes, Denis Richard pose un regard à la fois expert et plein de curiosité sur la question. Car si les hommes ont tôt fait d’adopter les vertus des plantes, les animaux ne sont pas en reste. « On a observé des ruminants atteints de pathologies consommer des végétaux qu’ils ne consomment pas d’ordinaire. » Dans nos contrées, la mélisse, le thym, le romarin ont prouvé leur efficacité. Mais Denis Richard se projette au-delà. Et parlera notamment à son auditoire de la théorie des signatures. « La nature donne des signes de l’usage des plantes que l’on y trouve. La ficaire, dont la fleur est jaune, évoque par exemple les maladies hépatiques qui donne une peau jaune. Telle plante dont les racines sont tordues comme les articulations déformées par les rhumatismes sera bonne pour les soigner... », avance le pharmacien.
Les visiteurs des Fleurs de Mai auront l’occasion de découvrir et de reconnaître les médicinales à travers une sortie botanique au départ du cloître de l’abbaye, le samedi à 15h et le dimanche à 10h. L’animation sera assurée par le botaniste Jean-Pierre Scherer. Suivez le guide...
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