A voté

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne.

Nous y voilà à ce fameux duel final entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Annoncé depuis des mois, puis rendu incertain par la percée de Jean-Luc Mélenchon, le second tour de la Présidentielle opposera bien le président sortant à la candidate de l’extrême droite. Et une foule de questions se posent à la veille du débat « au sommet » sur les chaînes de télé. Car les deux survivants du 1er tour font l’objet d’un rejet dans des parties plus ou moins hétéroclites de l’opinion publique. Comment se comporteront, par exemple, les 34% d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon à Poitiers ? Iront-ils à la pêche ? 
Glisseront-ils un bulletin blanc dans l’urne ? Le résultat paraît beaucoup moins évident qu’il y a cinq ans, et encore plus qu’il y a vingt ans lorsque Le Pen père faisait face à Jacques Chirac. Quelle que soit l’issue de la Présidentielle 2022, les Législatives pourraient pour la première fois de l’Histoire ne pas donner une majorité à l’élu(e). Ce serait évidemment un cataclysme sous la Ve République. A moins que les Français ne déjouent une nouvelle fois les pronostics et votent « en cohérence ». On se gardera bien de tirer des plans sur la comète. La pré-retraite politique de l’un ou de l’autre est en jeu.