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Les ados ne décrochent pas seuls
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« Nous sommes là pour montrer que nous en avons ras le bol, comme nos hommes, de ne pas pouvoir vivre de notre métier », a dénoncé Colette Rochard, qui possède avec son mari une exploitation au Chillou, près d’Airvault. A 250€ la tonne, le prix du lait ne suffit plus à nourrir cette famille de Deux-Sévriens. Colette a fait ses comptes : il lui faudrait un prix d’achat au minimum de 310 euros. Et encore, « sans se verser la moindre rémunération, ni investir dans de nouvelles machines », indique l’intéressée. Conséquence, le couple, qui travaille jusqu’à 80 heures par semaine, multiplie les crédits à court terme pour alimenter la trésorerie de l’entreprise.
Suicides d’exploitants
Lancée à l’appel de l’Association des producteurs laitiers indépendants (Apli), la manifestation a réuni plus de 400 personnes. Le cortège a traversé le centre-ville de Poitiers pour rejoindre finalement l’église Notre-Dame-la-Grande. L’objectif ? Déposer des bougies en « hommage aux 800 agriculteurs croulant sous les dettes qui ont fini par se suicider », expliquent les organisateurs. Pour Colette, « les coopératives laitières et la grande distribution sont responsables de cette situation en prenant des marges trop importantes. »
Rencontrée un peu plus loin, Nicole Lohues raconte de son côté qu’elle est la seule à « apporter un salaire à la maison ». Epouse d’un exploitant de Roumazière en Charente, elle a choisi de continuer sa carrière en dehors de la ferme. A quelques mètres de Ségolène Royal, venue soutenir les manifestantes, elle fustige : « Je ne comprends pas les politiques qui nous gouvernent au niveau national. Pourquoi ne font-ils rien pour préserver l’indépendance alimentaire de la France en sauvant ceux qui font manger les Français ? » Pour ces mécontentes, la question reste posée.
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