Le Stade poitevin volley beach prêt au combat

Onzième de Ligue A au terme de la saison régulière, le Stade poitevin volley beach est désormais tourné vers les play-downs pour assurer son maintien dans l’élite, la saison prochaine. Une campagne qui a démarré par une probante victoire samedi.

Brice Donat l’a reconnu sans détours, samedi, à l’issue de la rencontre. « Sur la première partie de saison, c’est un match que l’on aurait perdu. » 
Mais pour leur entrée dans les play-downs de Ligue A, ses ouailles ne se sont pas démobilisées après la « grosse claque » 
infligée par les Spacers de Toulouse dans le troisième set (14-25). Non, les volleyeurs poitevins sont finalement allés arracher l’égalisation puis une précieuse victoire, au terme d’un cinquième set plein de maîtrise (3-2). De quoi s’offrir une chaude communion avec les 1 256 spectateurs de Lawson-Body.


« On vient de loin depuis le début de l’année, souffle le coach poitevin. Cela fait deux mois qu’on arrive à être plus calme, plus serein dans les moments chauds. » Le SPVB récolte les fruits d’un travail mental opéré depuis plusieurs semaines, au gré de mises en situation ludiques « pour garder le cap, même quand c’est dur ». 
Mais aussi d’automatismes qui se dessinent enfin dans cet effectif considérablement remanié à l’intersaison et longtemps miné par les blessures. Même le récent départ du capitaine Cristian Poglajen, gêné toute la saison à une épaule, a semblé digéré. Globalement, c’est tout un collectif qui semble avoir retrouvé des couleurs.


Des clubs 
contre la relégation

Le 11^e de la phase régulière aborde donc les play-downs « avec confiance » et la farouche intention de valider son maintien à l’arrivée. Car avec les victoires de Cannes et Cambrai, samedi, Sergio Noda et ses partenaires avaient tout intérêt à bien lancer, eux aussi, leur campagne. « Ça va être un championnat au couteau, du début à la fin, prévient Brice Donat. Chaque point sera vraiment capital. » La tension des matchs couperets était déjà palpable contre Toulouse. « Des deux côtés, il y a eu un peu de crispation, notamment au niveau des services, avec beaucoup d’erreurs et sans forcément de prises de risques… Cela prouve qu’il y a un petit stress inconscient qui s’est installé, avec l’enjeu du match. »


Mais depuis le 5 avril, les présidents des clubs en play-downs militent auprès de la Ligue nationale de volley pour qu’il n’y ait plus de descente. Dans leur viseur, deux décisions de la commission d’appel de la Fédération française de volley. L’appel de l’AS Cannes au sujet de la qualification de deux joueurs a entraîné des modifications de résultats et de classement en Ligue A. Et semé le doute sur le calendrier, quatre jours avant le début des play-downs. Ubuesque. 
« A partir du moment où tu n’es pas qualifié, tu n’es pas qualifié pour l’année, développe Brice Donat. La saison prochaine, si j’ai un joueur qui n’est pas qualifié en temps et en heure, j’ose espérer qu’il le sera pour les matchs suivants… » A bon entendeur. En attendant, le coach poitevin se tourne vers la prochaine échéance, ce mercredi, contre… Cannes. « Un match très important pour nous, car il faut éloigner le plus vite possible les équipes qui sont derrière. Il faut qu’on récupère très vite parce qu’après cinq sets, ça va être compliqué physiquement d’enchaîner. Mais c’est la même chose pour les autres équipes. »