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Ressuscité en septembre 2020 au sein du Cep Poitiers aquatique, le water-polo poitevin n’est entré dans la compétition qu’à l’automne dernier mais il fait la course en tête de sa poule de Nationale 3.
Huit victoires -dont la dernière samedi à Niort 11-8- et une défaite depuis octobre ! Pari gagné pour les poloïstes du Cep Poitiers aquatique partis de rien ou presque fin 2019 (Le 7 n°501). Aujourd’hui, l’équipe, mixte et entraînée bénévolement par Damien Loel, est actuellement première sur sept de sa poule de Nationale 3. Ainsi, sans créneaux attitrés dans un bassin, une poignée d’acharnés qui persistaient à s’entraîner tantôt à la piscine de Civaux, tantôt dans celle du Creps de Vouneuil-sous-Biard ou à la Ganterie à Poitiers ont-ils ressuscité le water-polo pratiqué jusqu’en 2018 au Stade poitevin (Nationale 2). Pour y parvenir, ils ont pu compter sur le sens de l’hospitalité du jeune Cep Poitiers natation synchronisée, fondé en 2016 et devenu à l’occasion de leur arrivée en septembre 2020 Cep Poitiers aquatique. « Ils étaient une vingtaine, des personnes motivées, avec une mentalité proche de la nôtre », raconte Eric Zearo, le président d’un club qui compte aujourd’hui 105 adhérents, la crise sanitaire ayant brutalement éclairci les rangs de la natation synchronisée de… 40%.
Côté water-polo, l’effectif se monte à une quarantaine de personnes, compétition et loisir confondus. De toute façon, lors des entraînements, le samedi de 15h à 17h30 à la piscine Joël-Potreau (hors jours de match) et le jeudi soir de 21h à 22h à la Ganterie, tout le monde est dans le même bassin. La majorité des poloïstes a entre 20 et 30 ans, le doyen du groupe 60 ans. Une quinzaine participent à la compétition et se relaient pour assurer les quatre fois huit minutes de match.
Consolider le club
« En natation synchronisée comme en water-polo, notre maître-mot c’est le plaisir », assène Eric Zearo. Alors certes, au vu de leurs résultats, les poloïstes pourraient raisonnablement rêver aux play-offs, peut-être même à la Nationale 2… Rêver seulement. « Quoi qu’il arrive, nous ne monterons pas. L’objectif des trois ou quatre prochaines années est la consolidation du club. » Le Cep Poitiers aquatique ne veut pas brûler les étapes. « Nous voulons pérenniser financièrement et humainement le club, qui ne fonctionne qu’avec des bénévoles, précise le président. Pour évoluer en Nationale 2, le budget n’est pas le même. Nous ne pouvons pas nous le permettre pour le moment et nous souhaitons plutôt privilégier la création d’une école de water-polo pour les 11-15 ans. » Sachant par ailleurs que, dans les deux disciplines, le club prépare déjà « le développement du sport handicap ».
Le Cep Poitiers aquatique est donc un club atypique et Eric Zearo revendique cette différence. « Au niveau compétition, nous n’avons aucun objectif. En tant que président, je ne mets aucune pression sportive, juste que tout le monde ait le sourire en sortant du bassin. »
Suivez l’actualité du club sur la page Facebook Cep Poitiers aquatique. Prochain match de water-polo Nationale 3, samedi, à domicile contre La Rochelle.
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