
Aujourd'hui
Les panneaux électoraux sont en place, les urnes et isoloirs dans les starting-blocks. Dans quelques jours, plusieurs centaines d’agents communaux se déploieront dans les salles des fêtes, écoles, mairies et gymnases de la Vienne pour organiser le premier tour de l’élection présidentielle, prévu ce dimanche de 8h à 19h. Face à la recrudescence du nombre de cas de Covid (plus de 100 000 en moyenne par jour), le ministère de l’Intérieur « recommande fortement le port du masque et la distanciation physique ». « L’accès au bureau de vote peut être régulé et l’entrée et la sortie doivent être séparées pour éviter les situations de grande promiscuité », indique-t-on place Beauvau.
Avec quelle participation ?
Le droit de vote étant constitutionnel, rien ne peut interdire à un électeur de se rendre aux urnes, même contaminé dans les jours précédents le scrutin. « Il n’y aura pas de test ni de pass vaccinal exigé à l’entrée des bureaux de vote », a redit le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal la semaine dernière. Pour prévenir tout risque, l’Etat dote les communes de masques chirurgicaux, de gel hydroalcoolique et même d’autotests. Les agents devront « nettoyer de manière fréquente » les stylos, urnes et autres isoloirs. Sans oublier d’aérer dix minutes toutes les heures, conformément aux recommandations. A Poitiers, la Ville « recommande le port du masque pour les personnes fragiles, les membres des bureaux et agents mobilisés ». La municipalité a prévu d’ajouter des plexis sur les tables de vote.
Une question affleure : ces précautions sanitaires peuvent-elles constituer un frein à la participation ? Au premier tour de 2017, l’abstention avait plafonné dans la Vienne à 20,24%, à 22,38% au deuxième tour. Plusieurs instituts de sondage l’estiment entre 26 et 29%. Cette hausse pourrait s’expliquer par la période de vacances scolaires dans plusieurs départements -la Vienne pour le deuxième tour- et par la nouvelle formule pour établir une procuration. Pas sûr qu’une majorité de personnes âgées se soient ruées sur le site maprocuration.gouv.fr, vers le commissariat de police ou la gendarmerie la plus proche.
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