A l’Arena pour un ballon d’essai

Cinq jours après son inauguration, l’Arena Futuroscope accueillera le Poitiers Basket 86 le mardi 12 avril. Un match de gala que le club aborde avec un mélange d’humilité 
et d’envie.

Arnault Varanne

Le7.info

Nous l’évoquions dès la mi-février du bout des lèvres, ou plutôt de la plume : « Le PB86 devrait jouer à l’Arena dès le printemps. » A peine un mois après, nous sommes passés du conditionnel au futur proche. Face à Lyon SO, le club évoluera le mardi 12 avril, à 20h, dans « ce qui se fait de mieux aujourd’hui », explique Philippe Lachaume. La descente de Pro B en Nationale 1 aurait pu altérer l’enthousiasme des premiers temps. Mais la dynamique sportive exceptionnelle depuis trois mois et demi a encouragé le PB à tenter ce pari. « Je suis persuadé que nous sommes capables de ramener entre 
3 200 et 4 000 spectateurs. A 
3 500, on aura réussi », abonde le co-président du PB86.

Les nombreuses réunions avec le Département et le nouvel exploitant ont permis d’arriver à cette conclusion « heureuse ». 
Car Philippe Lachaume l’admet sans fard : « D’un point de vue économique, ce n’est pas exactement la même chose de jouer à Saint-Eloi et à l’Arena. On ne peut pas utiliser la salle avec des moyens bénévoles sur le gardiennage, le nettoyage, la restauration, les espaces VIP... » Autrement dit, chaque partie a fait un effort pour que la soirée du 
12 avril soit « une réussite pour le monde sportif de la Vienne. Ce sera le premier événement là-bas, c’est exceptionnel. Avant Angèle ! », plaisante le dirigeant d’entreprise.

« C’est une belle 
opportunité »

Le prix des places démarrera à 10€ et grimpera à 17€, ce qui reste raisonnable. 
« Et permet surtout d’attirer tous les publics, les étudiants, les familles, de Châtellerault, Civray, Loudun... On doit en faire une manifestation populaire. » Sur le plan sportif, l’enthousiasme est identique. Andy Thornton-Jones l’a annoncé à ses joueurs jeudi dernier. Et même si de l’eau aura coulé sous les ponts d’ici le 12 avril, personne ne boude son plaisir. « Franchement, c’est très intéressant pour le club et le sport poitevin dans son ensemble, admet le coach du PB. Il faut se souvenir qu’en 2005, on jouait encore au Dolmen. C’est une belle opportunité. »

Ses ouailles prendront possession des lieux le 8 avril et n’auront que quatre jours pour trouver leurs repères. Une situation qui n’inquiète pas Andy Thornton-Jones. « On découvre de nouvelles salles toutes les semaines. Une fois sur le parquet, les joueurs savent se concentrer sur l’essentiel. » Et il se pourrait bien que l’essentiel à la mi-avril rapproche un peu plus le club d’un retour en Pro B... 
Ils sortiront en tout cas d’un 
« run » de huit matchs en vingt-huit jours.

À lire aussi ...