mardi 24 décembre
Hugo Hériot est du genre fonceur. A tout juste 20 ans, ce jeune homme vient de reprendre la boucherie de Dissay, où il a effectué une partie de son apprentissage. Et ce n’est qu’un début.
Le store au-dessus de la vitrine porte déjà son nom. Tout comme sa veste et tous les supports de conditionnement… Deux mois après l’ouverture de sa boucherie dans le bourg de Dissay, Hugo Hériot semble serein. « J’avais tout anticipé pour être prêt à démarrer à fond immédiatement. » Saucisses, terrines, escalopes… Son étal est bien achalandé et tout est fait maison ! « Sauf le saucisson et les conserves de légumes mais je sélectionne. » Sa viande, de la Parthenaise, il va la chercher directement chez l’éleveur. « Je veux choisir ce que je vends. » Et pour cela, le jeune homme n’hésite pas à se lever très tôt. « Entre la préparation, la vente et la gestion, j’enchaîne 80 heures de travail par semaine. En plus, je suis maniaque sur l’hygiène, mais le temps passé est récompensé par la satisfaction des clients. » A tout juste 20 ans, Hugo Hériot a la tête sur les épaules. Rien d’étonnant à ce qu’il ait réussi à convaincre sa banque de le suivre dans son projet de devenir son propre patron.
« Si je m’écoutais, je bosserais tout le temps. C’est vrai que je n’ai jamais vraiment aimé jouer à la console comme les jeunes de mon âge. Mais je me laisse quand même des moments de détente avec les copains le jeudi et le samedi soir. » Il a trouvé sa voie et s’y est accroché avec ténacité. Ses parents, pas du tout du milieu, voulaient qu’Hugo fasse de longues études. Lui, pas grand fan de l’école, a préféré la filière courte. « J’ai fait pas mal de bêtises au collège et au lycée. Un jour, j’ai demandé à un ami boucher de me laisser essayer. Mes parents m’ont dit : « si t’es motivé, tu nous ramènes un patron ! ». C’est ce que j’ai fait ! » Apprenti dans la même boucherie de Dissay, Hugo file ensuite au magasin Leclerc de Buxerolles. Il apprend vite en regardant les autres. Le CAP en poche, le plus jeune artisan boucher de la Vienne complète son cursus à l’école supérieure des métiers de la viande, à Paris. Salarié pendant un an, il se met rapidement à son compte. « L’essentiel, c’est la qualité des produits et la relation avec les clients », assure-t-il. D’ailleurs, Hugo connaît déjà plusieurs habitués par leur nom.
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