Mon coiffeur virtuel

Le Campus des métiers s’est doté d’une salle immersive. Cette technologie de réalité virtuelle développée par le coiffeur des stars Raphaël Perrier permet d’apprendre à couper les cheveux des clients sans les toucher.

Romain Mudrak

Le7.info

Spontanément, proposer des cours de coiffure en réalité virtuelle pourrait sembler incongru. Et pourtant, les apprentis coiffeurs du Campus des métiers ont compris l’intérêt du dispositif. Casque sur la tête, une jeune femme tient un peigne virtuel dans une main et appuie sur une gâchette avec l’autre pour simuler des coups de ciseaux. Très vite, ses repères dans l’espace sont plus assurés, ses gestes deviennent plus précis. 
« Cet outil permet d’apprendre le protocole de coupe, dans quel ordre on fait les choses, comment on sépare les cheveux, quel angle choisir… », explique l’enseignante Elodie Berthelot.


Le module « hair teach » est une sorte de tutoriel. Les consignes s’affichent sous les yeux des apprentis, différents indicateurs guident leurs mains afin de reproduire à l’identique la coiffure sélectionnée. Une bibliothèque interactive offre de multiples informations sur les instruments indispensables (tondeuse, sèche-cheveux…). Il est même possible de simuler l’accueil d’une cliente dans un salon virtuel à travers des bulles de dialogue.


Cette méthode d’apprentissage en réalité virtuelle, on la doit à Raphaël Perrier, star des coiffeurs et coiffeur des stars. Deux fois champion du monde de la discipline, il intervient sur des défilés de mode, des émissions de télévision et des comédies musicales. Cet entrepreneur, qui possède des salons à l’étranger, a fait de son nom une marque et a récemment acquis un studio de réalité virtuelle pour proposer ses propres contenus. « Cet outil donne le droit à l’erreur, c’est important quand on apprend, explique-t-il. Les apprentis peuvent recommencer plusieurs fois sans avoir de problème avec les clients mécontents. Ils gagnent deux à trois ans dans leur formation. » Le CFA de Saint-Benoît est le premier en Nouvelle-Aquitaine à se doter de cette technologie qui constitue « une première étape avant de passer à la tête malléable et aux vrais cheveux », 
précise Raphaël Perrier.


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