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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
40 000. C’est le nombre de cafés, d’hôtels et de restaurants qui seraient « en grand danger dans les deux ans à venir », sur les 220 000 que compte le pays. Le chiffre, révélé la semaine dernière, à Poitiers, par Roland Héguy ne laisse d’inquiéter. Le président national de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) se dit notamment contrarié par plusieurs phénomènes : le remboursement des Prêts garantis par l’Etat et la nécessité d’investir en même temps, l’augmentation du coût des matières premières, de l’énergie... « On est dans le brouillard, sachant qu’on ne maîtrise pas la conjoncture », ajoute l’ancien restaurateur biarrot.
Dans le même temps, les professionnels de la restauration ont signé avec les organisations syndicales des accords historique de revalorisation des salaires : + 16% en moyenne. Une nécessité quand on sait que le secteur a perdu 277 000 salariés pendant le confinement, soit un quart de ses effectifs. « On a aujourd’hui besoin de sourires et de bras dans tous les métiers », abonde Roland Héguy. La Vienne ne fait pas exception, même si le ralentissement des derniers mois -45% de baisse d’activité sur la restauration en centre-ville de Poitiers en raison du télétravail- a mécaniquement réajusté les effectifs.
Cela n’empêche pas l’Umih de la Vienne de travailler à l’élaboration d’un « plan de revalorisation des métiers » pour « donner envie de nous rejoindre », selon les propres termes d’Hugues Baalouch, nouveau président départemental du syndicat patronal. « Il faut que nous arrivions à faire témoigner les salariés qui se sentent bien chez nous pour que d’autres nous rejoignent », appuie l’hôtelier de Chasseneuil-du-Poitou. Le projet devrait aboutir d’ici « un ou deux mois », en lien avec la Direction du travail (Dreets) et la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne. Au-delà, l’Umih Nouvelle-Aquitaine promeut l’application U me Jobs pour les candidats qui cherchent un boulot dans l’hôtellerie-restauration. « Notre plus gros concurrent, c’est le canapé et Netflix, note pour sa part Jérôme Lacroix, restaurateur et patron de discothèques. Il va falloir du temps pour redonner aux gens le goût de sortir. » Sacré défi.
DR Archives Le 7À lire aussi ...