Le patchwork en fil rouge

Couturière aguerrie, Martine Dufour explore depuis une dizaine d’années les innombrables techniques de patchwork. Elle est aujourd’hui présidente du Quilt pictave, qui s’apprête à fêter ses 30 ans.

Claire Brugier

Le7.info

En plaisantant, Martine Dufour parle d’une « maladie ». 
« J’ai commencé à coudre vers l’âge de 4-5 ans, dès que j’ai pu tenir une aiguille », commente l’actuelle présidente du Quilt pictave. De la couture au patchwork, il n’y a qu’un pas qu’elle a franchi « un peu avant la retraite, il y a une dizaine d’années », au point d’animer désormais l’un des ateliers proposés par l’association. Cette dernière, qui s’apprête à fêter cette année ses 30 ans (en novembre si la situation sanitaire l’autorise), compte trente-cinq membres qui explorent semaine après semaine le riche monde du patchwork. Log cabin, étoiles de l’Ohio, assiettes de Dresde, anneaux de mariage, yoyos, appliqué… Les techniques sont innombrables qui permettent de réaliser toutes sortes d’objets, du traditionnel couvre-lit à des sacs, pochettes et autres tableaux d’art textile. « Je suis loin d’avoir expérimenté toutes les techniques, convient modestement Martine. Pour le patchwork, il faut surtout être très précis, très minutieux sur les angles. »

Des tissus 
et des machines

En tant qu’animatrice, consciencieusement, Martine sélectionne des modèles et les réalise en amont « pour pouvoir donner des conseils, des astuces… ». Libre ensuite à chacune de reproduire ou non la pièce à l’identique. « Que ce soit à la machine ou à la main, certaines sont incorruptibles et veulent suivre exactement le modèle. Personnellement, j’aime bien dévier, choisir mes couleurs…, sourit la passionnée. Je vais beaucoup sur les salons de loisirs créatifs, enfin quand ils ont lieu... Les « journées de l’amitié » permettent aussi de voir ce qu’il se fait ailleurs. On repart avec plein d’idées ! » Le Quilt pictave espère pouvoir en organiser une le 21 mars à la salle des Castors de Buxerolles. Cent vingt personnes de clubs voisins (de la Vienne et des départements limitrophes) sont attendues. « Lors de ces journées, le club organisateur prévoit une pièce à faire dans la journée », explique Martine. Pas de quoi effrayer cette couturière aguerrie, qui ne s’éloigne jamais vraiment de son matériel de couture. Dans sa maison, l’ancienne salle de musique de ses enfants est désormais réservée à ses tissus et machines. Quand elle ne réinvente pas à son goût des pièces de patchwork -« je n’aime pas faire quelque chose que je n’ai pas choisie »-, 
elle étoffe sa garde-robe. « Ce week-end, je me suis fait trois t-shirts et deux robes », lâche-t-elle tranquillement. Inutile de préciser qu’à l’heure des soldes, Martine ne court pas les boutiques de prêt-à-porter, elle part en quête de nouveaux imprimés. « Je n’utiliserai jamais tout le tissu que j’ai !, avoue-t-elle. Mais j’aime le contact avec la matière. J’ai essayé de faire autre chose, j’ai testé la peinture sur porcelaine… Il me faut du fil et une aiguille ! ».

Plus d’infos sur quiltpictave.wordpress.com.

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