C’est le moment des belles décorations, des cadeaux, des tables pleines de victuailles mais aussi de la possible réactivation, chez certains, de moments moins bien vécus… Et cette phrase « Je n’aime pas ces fêtes », entendue dans mon cabinet, témoigne de l’appréhension que la période suscite, en toute légitimité !
Ce sentiment avoué ou non, à différents degrés, est monnaie courante en réalité. Les fêtes de fin d’année appuient sur le rapport entretenu avec soi et les autres (amitiés « sereines », « subies », « distantes ») et particulièrement pour celles de Noël, avec la famille : présente, éloignée géographiquement, recomposée, absente par les deuils ou autres évènements (divorce, maladie, conflits). L’émotion s’amplifie avec, en écho, les souvenirs de fêtes que l’on voudrait revivre comme avant ou, au contraire ne plus voir se reproduire, « gâchées » par des mots, des attitudes, des évènements. Sans compter les casse-têtes du choix de passer tel moment à tel endroit avec les uns et le « reste » avec les autres, et tout cela sans « froisser ». Les abus de chocolats ou d’alcool en deviendraient quasiment moins indigestes ! S’il n’existe pas de recette miracle permettant d’avoir l’état d’esprit totalement apaisé, de vraies solutions permettent de prendre la « distanciation » réfléchie, en s’offrant un espace de rencontre avec soi-même, en s’interrogeant sur la manière de continuer à aborder ces situations.
L’expertise relationnelle d’un médiateur professionnel aide à utiliser un raisonnement exhaustif sans l’opposer à l’émotion, en permettant la mise en ordre dans ses pensées, sa manière de structurer sa réflexion et d’entrer ainsi autrement en relation. La médiation professionnelle n’est pas que résolutoire, elle est aussi préventive. Comme nous avons chacun nos manières de privilégier certaines des informations qui nous arrivent (par l’auditif, le visuel ou le sensitif), de réfléchir à un élément plus qu’à un autre et de nous exprimer de manières différentes, s’offrir le cadeau de cet inventaire lors d’un entretien individuel après les fêtes est un moyen de démarrer autrement nos relations, notamment familiales.
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Samuel Boutin. 48 ans. Cadre au Centre national d’enseignement à distance. Entraîneur de volley. Joueur et stratège dans l’âme. A crevé l’écran dans l’émission Tout le monde veut prendre sa place, sur France 2. S’est essayé au métier d’agent de joueurs. Signe particulier : très perfectionniste.
