Aujourd'hui
Le Stade poitevin, face à Lens (Ligue 1), et l’US Chauvigny, contre Chartres (N2), disputent dimanche les 32es de finale de la Coupe de France. Les deux clubs veulent marquer l’histoire et donner du plaisir à leurs supporters.
L’histoire de la Coupe de France est jalonnée de grandes épopées de Petits Poucets. L’aventure de Calais jusqu’en finale en 2000 a fait chavirer la France du foot. « On espère que la magie de la Coupe va opérer pour nous ! », sourit Yassine Tahoune, manager du Stade poitevin football club. Le 7e de National 3 affronte dimanche le RC Lens, 6e de Ligue 1, au stade Michel-Amand. Ce sera à 13h45, devant 7 300 supporters, les caméras de France 3 et d’Eurosport. Rien que ça ! Après avoir sorti Orléans aux tirs au but en 64e de finale, Xavier Dudoit et ses ouailles rêvent d’une performance XXL face aux Nordistes. « Il faut avant tout dédramatiser l’enjeu, esquisse le coach, ne pas jouer de manière tétanisée mais, au contraire, prendre du plaisir pour en donner. » En 1994-1995, les Dragons s’étaient offert l’AS Monaco en 16e de finale (2-1). Bis repetita ?
Si les supporters sont excités (cf. page 4), les joueurs appréhendent le rendez-vous de dimanche avec une envie non feinte. « C’est la troisième fois de ma carrière que j’affronte une équipe de deux niveaux supérieurs en Coupe », révèle Yvan Kibundu, 32 ans. Le milieu défensif poitevin a la particularité d’avoir joué sous les couleurs sang et or lors de la saison 2009-2010. « Ce club pue le football, avec des supporters très fervents. Ce sera forcément particulier pour moi ! »
« On n’a rien à perdre ! »
Et pour lui alors ? Héros de la qualif’ de l’US Chauvigny face au Havre (Ligue 2) -il a stoppé deux tirs au but-, le gardien Julien Caillaud regarde avec gourmandise le rendez-vous de dimanche, à 18h20, à la Montée-Rouge, contre Chartres, une formation de National 2. « Franchement, c’est un rêve éveillé, sourit l’ancien Poitevin et Montmorillonnais. Je devais arrêter en fin de saison dernière. Là, je me retrouve en 32e de finale de Coupe, heureux, détendu. On n’a rien à perdre ! » Le commercial en menuiserie chez Nova, papa d’un p’tit gars de 10 mois, se méfie cependant de l’équipe entraînée par Jean-Pierre Papin. « C’est un match vraiment piège à mon sens. On a la chance de recevoir, mais aux yeux des gens on devient presque favoris alors que Chartres est au-dessus de nous. Ça m’embêterait de sortir là-dessus. »
En cas de succès, l’équipe de Stéphane Malloyer entrerait dans l’histoire du club. En 2011, l’USC était tombée les armes à la main face au Mans (1-3), au même stade. « C’est un challenge supplémentaire », reconnaît le technicien. Il garde un souvenir doré de la Coupe. En 1994, lorsqu’il évoluait sous les couleurs châtelleraudaises, Malloyer avait marqué face à Metz (Ligue 1) en 16e de finale de Coupe de France. A l’époque, Julien Caillaud était encore un minot. Là, il sera sur le terrain, après son rituel bien huilé : une sieste, la Kiffance dans les oreilles et
« cinq-six cafés » dans le gosier pour se galvaniser. « On joue à un horaire pas terrible, mais on va tout faire pour se qualifier et faire en sorte que ce soit compliqué de se lever le lundi matin ! » Poitiers-Chauvigny, même quête du Graal.
DR SPFC
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