Basket - Le PB86 a étouffé le leader

Dans les cordes en début de deuxième mi-temps, le PB86 a complètement renversé Angers, grâce à un très grand Marcus Relphorde, auteur de 32pts. Poitiers conforte sa place sur le podium.

En 2 mots
Il faut toujours se méfier des sondages. A la 22^e minute, sûr qu’une écrasante majorité des 2 264 spectateurs de Saint-Eloi auraient misé sur une victoire de l’Etoile d’Angers Basket. A ce moment-là, c’est vrai, elle brillait de mille feux, accrochée à un pécule de douze unités (34-46) acquis de haute lutte, à cheval sur les deuxième et troisième quart-temps. Eboh, Morose et Haddad avaient joué les fossoyeurs. A ce moment-là, Legat et les siens avaient déjà dilapidé quinze munitions en route, creusant leur propre tombe. Mais Marcus Relphorde n’aime pas les scénarios insipides, du genre de ceux qu’on devine à la moitié du film. Alors l’élégant sniper US s’est mis en route, a enquillé douze points presque de rang, pour permettre à son escouade de bomber enfin le torse. Les Poitevins ont passé un 15-0 au leader pour enfin s’offrir le « lead », 54-51. Effets garantis dans un chaudron d’un coup incandescent. Pontens, un temps incertain à cause d’un pied douloureux, s’est même offert un triple sur la sirène du troisième quart-temps (59-55).

Mais le leader ne l’est pas par hasard, même harcelé par des morts de faim. Alors il a fallu un peu de temps pour que le nom du vainqueur de ce choc de la 15^e journée de championnat n’émerge. Il a fallu surtout mettre sous l’éteignoir Karim Gourari, auteur de cinq points dans le début du money time (64-65). Mais il était dit que l’hôte de la soirée, impeccable au rebond (38/32) et pénible pendant 40 minutes en zone-press tout-terrain, ne se laisserait pas voler la vedette, comme face à Rueil ou Vitré. Deux souvenirs douloureux effacés d’un coup dans l’euphorie d’une fin de match bien négociée. Avec un soupçon de lucidité supplémentaire (80-67), le PB aurait même pu s’offrir le goal-average particulier. On ne va pas faire la fine bouche car Angers ne concède ce soir que son troisième revers de la saison. Il conviendra maintenant de bien négocier le déplacement à Dax, vendredi prochain, histoire de passer les fêtes au chaud. Un dernier rendez-vous de gala attendra Chambre (16pts, 5rbds, 6pds, 16 d’évaluation) et ses potes quatre jours plus tard, à La Rochelle. Ce soir, le relégué de Pro B tient ferme sa place sur le podium. Et ce n’était pas gagné d’avance...

La fiche
A Poitiers, Poitiers Basket 86 bat Etoile d’Angers Basket 83-76. Mi-temps : 34-40. Evolution du score : 23-24, 34-40, 59-55, 83-76. Score par quart-temps :  23-24, 11-16, 25-15, 24-21. 2 264 spectateurs. Arbitrage de MM. Bouchabou et Bertorelle.

Poitiers. Relphorde (32), Mazalin (12), Chambre (9), Pontens (8), Mbaya (7), Dargenton (6), Mendy (5), Seymour (4), puis Legat. Entraîneur : Andy Thornton-Jones.  

Angers. Williams (12), Morose (10), Gauthier (6), Gourari (20), Real (6), Haddad (7), Hawmmond (6), Eboh (9), puis Smock.  Entraîneur : Sylvain Delorme.

Ils ont dit...

Andy Thornton-Jones, entraîneur du PB86 : « Depuis quelque temps, on essaie de développer une défense plus agressive tout-terrain, un peu à l’image de ce que fait Angers. On s’aperçoit qu’ils ont été pris un peu à leur propre jeu. Ça a été un match défensif, ça s’est vu dans les déchets, les balles perdues des deux côtés, la maladresse. Finalement, on a trouvé notre rythme offensif au bon moment et les gars ont été récompensés. A -12 ? On a dit de souffler un coup, d’exécuter ce qu’on devait faire en attaque et en défense. Les mecs sont restés assez sereins. C’est plus facile quand tu joues le premier du championnat car tu acceptes que le match va être difficile. Il faut qu’on arrive à le faire tout le temps. »

Marcus Relphorde, arrière du PB 86 : « Nous avons connu des hauts et des bas dans ce match face à une très belle équipe. En deuxième mi-temps, nous avons mieux défendu et cela a évidemment été plus facile. Ma performance ? J’aime ce genre de matchs, ils me motivent et mes coéquipiers m’ont mis dans le bon rythme J’ai pu mettre les tirs. Nous avons aussi réussi à être plus intenses, plus agressifs, c’était la clé. »

 

DR Solotiana