Aujourd'hui
Sinistré pendant la crise sanitaire, le secteur de l’événementiel a repris des couleurs à la faveur de l’allègement des restrictions. Pas au point d’éclipser totalement les salons et autres congrès 100% digitaux. Une boîte poitevine a vu le jour en début d’année et son activité se développe.
En décembre 2020, au plus fort du deuxième confinement, la 1re Semaine du cheval organisée depuis l’hippodrome de Chantilly a réuni près de 40 000 visiteurs, avec 180 stands exposants. « Initialement, l’événement aurait dû se dérouler en présentiel », précise Bertrand Dujardin, sauf que la crise sanitaire l’a empêché. Le chef d’entreprise poitevin a donc proposé à son partenaire une alternative 100% digitale. Au menu des visiteurs, de l’immersion dans quatre halls distincts (équipements, régions, élevage, tourisme), des conférences, reportages, un journal télévisé quotidien... Tout ça derrière leur écran ! « Le fait de pouvoir augmenter le rayonnement d’un événement est intéressant, relève l’organisateur, Pierre-Yves Pose. On ne s’arrête pas à la capacité des gens qui peuvent venir. »
« En trente secondes, on est connecté »
Depuis quelques mois, les restrictions ont disparu mais les organisateurs de la Semaine du cheval ont reconduit le principe d’une 2e édition virtuelle, en février 2022, à Bordeaux... en parallèle d’un salon physique. « On se rend bien compte que même en reproduisant les conditions d’un salon -des stands de 9 ou 18m2, ndlr-, on ne remplace pas les contacts physiques », poursuit le dirigeant de l’entreprise Digital Expo, née aux premières lueurs de 2021. N’empêche, en trente secondes on est connecté gratuitement et il n’y a pas de problème de transports, d’hébergement, de frais annexes... » En mai 2021, là aussi en pleine crise sanitaire, le Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine s’est également digitalisé. La prochaine édition sera sans doute hybride, une formule appréciable pour toucher un maximum de publics.
Des forums virtuels de l’emploi
« En réalité, tout dépend du type de salons dont on parle et de l’âge des commerciaux lorsqu’il s’agit de rendez-vous professionnels », embraie Yoann Leroux, salarié de Digital Expo. D’un point de vue financier, les coûts sont évidemment sans comparaison. Fin juin, le Medef 86 a par exemple proposé Pllace, un « forum virtuel pour trouver un emploi en Vienne ». Résultat : 600 demandeurs d’emploi connectés pour autant d’offres proposées par une cinquantaine d’exposants. « Le Medef en organisera deux l’année prochaine », commente Bertrand Dujardin. Le dirigeant voit plus loin. Sur le même principe que l’immobilier, Digital Expo s’apprête à proposer des visites virtuelles de centres de formation sur le cheval, en Nouvelle-Aquitaine. « Avec une approche immersive et ludique », ajoute Yoann Leroux. En 2021, la PME devrait réaliser 100 000€ de chiffre d’affaires.
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