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La remontada poitevine
Très mal embarqué au début du quatrième quart-temps, le PB86 a retourné la situation face à Vichy (78-76) grâce à un Luka Rupnik de gala. A confirmer vendredi face à Denain.
Ça ne lui était jamais arrivé, ni comme joueur ni dans le costume d’entraîneur. Pour la première fois de sa carrière, Brice Donat est confronté à une crise de résultats sans précédent. Le dénicheur de talents étrangers a habitué son monde à envoyer son équipe en play-offs tous les ans. « On s’est habitué à des résultats de haut niveau sans forcément les moyens qui vont avec », reconnaît le Saint-Quentinois. Sauf que cette saison, la mayonnaise ne prend pas. Et les explications rationnelles ne manquent pas. « Le groupe évolue, travaille bien à l’entraînement, mais il faut voir qu’on n’a jamais été plus de sept-huit joueurs en préparation. On est très en retard ! »
Au forfait de Mohammad Javad Manavinezhad -« on a pris le risque »-, le SPVB a dû composer avec les arrivées tardives du central cubain Javier Concepcion, du réceptionneur-attaquant argentin Christian Poglajen, la défection du pointu cubain Félix Chapman, les blessures du pointu brésilien Chizoba, du passeur Eduardo Cariso (hernie discale), les mises à l’isolement... La liste est longue et, du reste, chaque semaine apporte son lot de contrariétés à Lawson-Body. Pas plus tard que le week-end dernier, à Chaumont (3-1), la lanterne rouge de la Ligue A a dû composer avec un Rozalin Penchev convalescent.
Malgré ces vents contraires, Brice Donat refuse de céder au pessimisme et prédit d’ailleurs « l’explosion » de ses centraux Thédoros Voulkiris et Javier Concepcion. Hélas, il y a urgence à gagner, si possible dès ce mardi face à Sète, une nouvelle équipe du haut de tableau. Seulement vainqueur de Cannes (3-1), champion de France claudiquant, le SPVB ne fait plus peur et a peut-être touché le fond à Montpellier dans un match à sens unique, avec un troisième set cauchemardesque (9-25). « Depuis, je sens que l’équipe est en progrès mais elle manque de confiance. Et puis, Cristian joue avec une blessure à l’épaule, Chizoba n’a été arrêté que trois semaines alors que son entorse de la cheville était assez grave. On bidouille. Je n’ai jamais vu cela ! »
La baisse de régime est d’autant plus préjudiciable que la Ligue nationale a décidé d’instaurer des play-downs à partir de cette saison. Les équipes classées de la 9e à la 14e place s’affronteront sous la forme d’un mini-championnat. Depuis son retour dans l’Elite en 2015, c’est la première fois que Poitiers regarde vers le bas. « Il faut garder la tête froide et préparer la deuxième partie de saison, surtout les play-downs. Je suis réaliste même si j’ai confiance dans mes joueurs. »
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