mardi 24 décembre
Recrutements, demandeurs d’emploi, offres… Dans la Vienne comme ailleurs, les chiffres témoignent d’une reprise de l’activité mais ils n’égalent toujours pas ceux d’avant-crise.
Vitalis vient de lancer une campagne de recrutement inédite pour intégrer pas moins de quarante nouveaux collaborateurs contre vingt par an d’ordinaire. Nouveauté : faute de candidats titulaires du permis D, la régie de transports de Grand Poitiers ouvre son recrutement aux titulaires d’un permis B, qui pourront se former et passer le permis « transport de voyageurs » à ses frais. D’autres entreprises se proposent ainsi de former leurs futurs collaborateurs. De nombreux secteurs peinent à recruter, ce qui freine voire menace la reprise économique. Alors ici et là les annonces s’exposent en grand sur des façades ou des grilles, sur les réseaux sociaux… Les job dating fleurissent -par exemple le 1er décembre chez Marie Surgelés, à Mirebeau- comme d’autres initiatives permettant de mettre en relation recruteurs et candidats. Du 22 au 27 novembre, Grand Poitiers organise ainsi dans dix communes une Semaine de l’emploi. De là à parler d’un boom économique…
Explosion des offres
Certes, les offres d’emploi ont explosé à partir du printemps. Selon l‘Observatoire de Pôle Emploi, 21 438 ont été déposées entre octobre 2020 et septembre 2021, soit une hausse de 12,2% sur un an. Rien de très étonnant après les périodes de disette dues aux confinements. Parallèlement, les recrutements (dont, traditionnellement, la moitié pour des missions d’intérim) aussi s’affichent en hausse. Cependant, en comparant janvier-septembre 2019 et la même période en 2021, ils sont aujourd’hui inférieurs de 13%. Bonne nouvelle néanmoins, on constate une hausse des contrats longs (CDD de six mois et plus) et des CDI, sans doute due à une meilleure visibilité des entreprises. Le taux de chômage, de 6,4% dans le département au deuxième trimestre, est aussi à prendre avec précaution car il ne prend en compte que les chômeurs en recherche active. Or, pendant la crise… Une chose est sûre, la « vague » de licenciements massifs qui devait accompagner la crise sanitaire aura été endiguée par les mesures de chômage partiel et les différentes aides mises en place : le dispositif « 1 Jeune, 1 Solution » ou les aides aux chômeurs de longue durée incluses dans le Plan de réduction des tensions de recrutement lancé le 27 septembre dernier, à Châtellerault, par le Premier ministre. Les chiffres, de toute évidence, témoignent d’une reprise d’activité. Ils ne doivent toutefois pas faire oublier une conjoncture fluctuante qui ne permet toujours pas de présumer de l’avenir.
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