L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
En voilà un beau sujet d’étude pour les sociologues curieux de prendre le pouls du pays, à six mois de la Présidentielle. Qu’ils aillent à la campagne, là où le vent de la contestation souffle un peu plus fort qu’ailleurs. Les maires en ont marre des éoliennes à tire-larigot, au point de se faire porter pale (sic) dès qu’un opérateur « étranger » les sollicite. Le vent, source d’énergie renouvelable et inépuisable, la belle affaire ! Comme dans tous les projets, les excès sont nuisibles et contre-productifs. Où l’on reparle d’équilibre, de cohérence... Bref, de bon sens. Il en va des mâts de la campagne comme du débat à la ville sur l’opportunité de « sacrifier » une voie du Pont-Neuf, à Poitiers, pour l’usage exclusif des bus et vélos. Les commerçants râlent, à juste titre. La Ville avance à découvert avec l’argument de la nécessité du changement. A l’approche de la COP26 de Glasgow qui, sur le fond, pourrait donner tort à Léonore Moncond’huy ? Dur, dur d’exercer des responsabilités publiques aujourd’hui à l’heure des chaînes d’info en continu et des réseaux sociaux. Je vous recommande au passage la lecture de la série « Fragments de France », publiée dans les colonnes de nos confrères du Monde. Cent journalistes et cent photographes sont allés à la rencontre des Français(e)s
et de leurs préoccupations. Les sociologues n’ont qu’à bien se tenir.