Aujourd'hui
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Il était là sans l’être. Joël Robuchon a disparu en 2018, et avec lui un peu de la gastronomie à la française. Six ans plus tard, sa fille Sophie et d’anciens fidèles compagnons tentent de donner un souffle nouveau au projet d’Institut international cher à son cœur. Faute de financements, l’école n’a jamais ouvert ses portes à Montmorillon. Le pourra-t-elle davantage demain, malgré le soutien de la Région et du Département ? Beaucoup de questions restent en suspens, à commencer par celle du budget, plus élevé encore qu’en 2015 (75 à 80M€ contre 65 à l’époque). Par-delà les contingences pécuniaires, sans doute résolues par un investisseur providentiel, le positionnement de l’école, à mi-chemin entre formation initiale et continue, cuisine découverte et exigence d’excellence, restauration pure et arts de la table, laisse dubitatif. Surtout si l’on considère que la France est suffisamment dotée en écoles hôtelières et que l’Institut n’a pas vocation à marcher sur les platebandes des CFA et des lycées hôteliers. L’argument du triptyque complémentaire, avec trois sites à Jaunay-Marigny, Chasseneuil et Montmorillon, suscite aussi des doutes. L’hôtel-restaurant-spa du Sud-Vienne attirera-t-il les épicuriens ? Le début des travaux étant fixé à mars 2022, on sera vite fixé. Le précédent de 2015 reste dans les mémoires;
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