Au-delà d’être en Réseau d’éducation prioritaire renforcé (Rep+), les quartiers sud de Châtellerault sont désormais labellisés « cité éducative », un dispositif salué localement qui facilite l’ouverture des écoles à de nouveaux partenaires.
Faire du lien autour de l’école. C’est le concept des « cités éducatives » déployées actuellement dans les « grands quartiers d’habitat social de plus de
5 000 habitants, présentant des dysfonctionnements urbains importants, des enjeux éducatifs et de sécurité ». 126 ont été labellisées depuis un an. Début octobre, la secrétaire d’Etat en charge de l’éducation prioritaire est venue en personne entériner celle de Châtellerault, sur le périmètre de l’actuel Réseau d’éducation prioritaire renforcé (Rep+), autrement dit les quartiers Lac-Renardières-Ozon-Coubertin. Ce qui représente près de 3 000 jeunes de 0 à 25 ans.
« Mais elle ne le remplace pas, a précisé Nathalie Elimas, il s’agit d’un dispositif, d’une méthode de travail qui vient compléter les réseaux d’éducation prioritaire. »
Pas de remise en cause des Rep, donc, même si une réforme était annoncée avant que la Covid ne vienne tout chambouler. L’objectif avancé est de créer du lien, faire entrer les familles dans les établissements, mobiliser le tissu associatif, des éducateurs de rue, mais aussi des professionnels de l’insertion autour de la réussite des élèves. Au sein de l’école Lakanal, on envisage ainsi la création d’un tiers-lieu et d’un fablab ouvert sur le quartier. « Cela rejoint l’idée de guichet unique qui devrait proposer dans l’école un bouquet d’offres, y compris sociales, aux parents pour les bourses et les allocations », renchérit Nathalie Elimas.
Au collège George-Sand, deux enseignants bénéficient désormais d’une décharge pour coordonner des actions et nouer des liens avec des partenaires extérieurs à l’établissement. Satisfaite de ce nouveau dispositif, la principale Rachel Marquer a résumé le concept de cité éducative en une formule : « On a déjà des actions avec des partenaires extérieurs, là nous pourrons voir plus grand, plus ambitieux, sans les freins financiers habituels. » En effet, une enveloppe de 750 000€ sur trois ans est prévue par l’Etat, à laquelle s’ajoutent 150 000€ de la Ville de Châtellerault.