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En rémission d’un cancer du sein décelé l’année dernière, Alexandra Delaune participera avec sa cousine au rallye Aïcha des Gazelles, en mars 2022. Elle reversera les fonds à la lutte contre le... cancer, notamment à l’association L’art rose de Mélody Larcher. Son leitmotiv : prévenir.
A la table des confessions, elle parle avec une énergie communicative. Du passé, bien sûr, avec ce cancer du sein qui l’a frappée de plein fouet, à 40 ans. Et d’avenir aussi et surtout, rivée sur mars 2022, où elle tentera de rallier la ligne d’arrivée du 31e Rallye Aïcha des Gazelles, dans le désert marocain. Avec sa cousine Virginie, SVP. « Ce cancer, c’est la plus belle chose qui me soit arrivé », estime Alexandra Delaune. Elle est officiellement en rémission depuis une semaine. Mais la commerciale en assurances garde intact le souvenir de son « parcours du combattant ». De ses premiers doutes, en mars 2020 lorsqu’elle a « senti un truc » aux séances de chimiothérapie éprouvantes, en passant par cette consultation dans un cabinet de gynéco.
Se projeter
« Dix jours après, je faisais une mammographie, puis une échographie. On m’a dit qu’on allait aussi faire une biopsie quarante-huit heures plus tard. Je sentais qu’un truc n’allait pas... » Le 10 novembre, au Fief de Grimoire, le verdict tombe. Elle « souffre » d’une tumeur agressive et « très mal placée ». « Et là, votre vie change du jour au lendemain. C’est un tsunami. L’oncologue m’avait prévenue : « Préparez-vous à une année pourrie ». » La mère de famille (deux enfants) a « décidé elle-même quand [elle] allait perdre [s]es cheveux ». C’est finalement au moment où les turbulences ont démarré qu’Alexandra a ressenti le besoin de se projeter, après la maladie et les traitements. « D’où le projet Cap’Zelles, un rallye avec ma cousine Virginie, pas pour faire les couillonnes dans le désert mais pour une action qui a du sens. » Le Pôle de cancérologie du CHU de Poitiers l’a amenée à rencontrer Mélody Larcher (cf. n°522). L’objectif ? Récolter des fonds pour l’association L’Art rose -voir repères- et la Ligue contre le cancer.
« Trop de belles choses à faire »
Au-delà, Alexandre Delaune bat le rappel des consciences car, non, ça n’arrive pas qu’aux autres, notamment aux femmes de plus de 50 ans (80% des cas). Et oui, l’autopalpation peut sauver des vies. « Le retard de dépistage est un vrai problème », estime-t-elle. Bien entendu, la crise sanitaire n’a fait qu’amplifier le phénomène. Ajoutez à cela des délais très longs dans les cabinets de gynécologie et les centres d’examens, et vous obtenez une situation délicate. Alors la quadra s’est promis de se démultiplier pour participer à des ateliers de sensibilisation, organiser des séances de palpation... Pas qu’en octobre, mais bien toute l’année. « Il y a trop de belles choses à faire sur cette Terre. Et tout peut basculer tellement vite... » Parole de rescapée. Pour l’anecdote, le spécialiste de la survie Maxime Berthon a choisi de parrainer l’association Cap’Zelles.
Plus d’infos sur la page Facebook capZelles2022.
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lundi 23 décembre