Chambre de métiers : deux femmes, une place

Du 1er au 14 octobre, les artisans de la Vienne sont appelés à désigner leurs représentants à la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Vienne. Deux listes concurrentes se font face... avec quelques divergences de vue entre Valérie Hay et Karine Desroses.

Arnault Varanne

Le7.info

C’est un secret de polichinelle, la présidence de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA86) reviendra à une femme ! La sortante Karine Desroses mène la liste « Fiers d’être artisans », avec l’actuel président de la Fédération française du bâtiment 86 Jérôme Beaujanneau en numéro 2. Elle s’était pourtant présentée sous l’étiquette UPA (devenue U2P) il y a cinq ans. Le mandat en cours a laissé des traces, si bien qu’une dizaine de ses colistiers l’ont suivie, dont le vice-président de la Capeb 86, Christophe de Kermel ! Même « déchirement » chez les coiffeurs et les esthéticiennes engagés sur les deux listes. Aujourd’hui, la nouvelle vice-présidente de la Région en charge de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage veut faire fi des étiquettes.

La participation en jeu

« On se doit de travailler pour tout le monde, c’est ce que je me suis efforcée de faire en allant beaucoup à la rencontre des artisans. Pendant la crise, 7 000 des 8 000 artisans ont reçu un coup de fil pour savoir comment ils allaient... » Karine Desroses réfute en outre le procès en confusion qui lui est fait sur sa double casquette, politique et consulaire. Cependant, si elle devait rester présidente de la CMA 86, elle délèguerait à Jérôme Beaujanneau le soin de représenter la Vienne à la Chambre de métiers Nouvelle-Aquitaine, qui concentre beaucoup de pouvoirs. En face, Valérie Hay, esthéticienne à Sèvres-Anxaumont, veut faire entendre « La voix des artisans ». Sur sa liste, quatre sortants et « beaucoup de jeunes installés dans des communes rurales ». Son leitmotiv ? Valoriser l’apprentissage, faire face aux problématiques de recrutement... Et la candidate de mettre en doute la capacité de sa concurrente à « mener tous ses mandats » de front. « Je n’aurais pas assez de temps ? C’est mal me connaître ! », répond la Montmorillonnaise.

Karine Desroses ou Valérie Hay, reste un écueil de taille sur la route du succès : convaincre les artisans de se « rendre » aux urnes. Pour la première fois, les votants ont la possibilité de s’exprimer en ligne sur artisansvotons.fr. En 2016, le vote par courrier n’avait mobilisé qu’à peine 20% du corps électoral.

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