L’activité extrascolaire doit rester « un plaisir »

Rentrée rime souvent avec activité extrascolaire. Mais comment trouver la bonne ? Est-elle indispensable au développement de l’enfant ? Alors que démarrent les journées des associations, la psychologue de l’enfant Claire Boutillier transmet quelques clés pour se faire son idée.

Romain Mudrak

Le7.info

Quel est le rôle des activités extrascolaires dans le développement de l’enfant ?


« Elles sont une façon de s’ouvrir au monde. Quand elles se déroulent en groupe, c’est aussi un moyen d’appréhender les relations sociales dans un autre cadre. Mais elles ne remplacent pas les jeux ou les loisirs créatifs avec les parents. »


Sont-elles indispensables ?


« Elles ne sont pas indispensables car chaque enfant est différent et certains arrivent très bien à s’occuper par eux-mêmes. Dans le cas contraire, ces activités constituent un bon dérivatif pour qu’ils ne restent pas rivés sur les écrans. Mais attention, dans le rythme quotidien des familles, les enfants doivent souvent se dépêcher le matin, le soir, ils vont à la cantine, à la garderie… Il faut évaluer leur niveau de fatigue. Certains ont besoin de dix heures de sommeil, inutile de leur programmer du sport après l’école. »


Comment les aider à trouver leur activité ? 


« Les activités extrascolaires doivent surtout apporter du plaisir aux enfants. Aller à une journée des associations, c’est une bonne idée pour voir tout ce qui existe. Il faut les informer. Les parents peuvent proposer des activités par rapport à des capacités qu’ils ont décelées. Mais l’adulte ne doit pas présumer de l’activité qui serait bonne pour son enfant ou fixer des objectifs de performance. »


Faut-il insister après un essai si la discipline semble ne pas leur plaire ? 


« Il ne faut pas les forcer. Si on les contraints alors qu’ils ne prennent pas de plaisir, ça devient une corvée. On a beaucoup à perdre dans la relation. Ce qui n’empêche pas de les motiver au moment d’y aller. Les parents doivent les aider à persévérer Parfois c’est juste de la flemme ! Mais un enfant peut aussi se sentir mal avec le coach ou d’autres enfants. Il faut le questionner. Certains parents ont peur de louper l’opportunité que leur enfant devienne un prodige. Mais c’est la vie ! Il sera peut-être un champion d’autre chose. »

À lire aussi ...