E-motions Days, le salon des mobilités de demain

Le parking du Futuroscope accueille de jeudi à dimanche la première édition des E-motions Days. Objectif : mettre l’accent sur les mobilités électriques. Connues ou à inventer, elles sont au cœur de l’activité de New Way Mobility, à découvrir sur place.

Claire Brugier

Le7.info

Le parc du Futuroscope prévoit l’installation de sept cents bornes de recharge électrique à l’horizon 2025 contre une dizaine aujourd’hui. Rien d’étonnant donc à ce que, de jeudi à dimanche, la première édition des E-motions Days ait lieu sur son parking. « Nous voulons donner une place plus importante à ce mode de déplacement, à l’attention des visiteurs mais aussi dans le cadre de la mobilité interne, souligne Christine De Samie, responsable environnement. Nous voudrions être à 100% de véhicules électriques en 2025, y compris dans les tondeuses et tout le matériel utilisé pour l’entretien des espaces verts. Pour les déplacements des salariés, nous avons déjà des golfettes, des trottinettes, des vélos et quelques gyropodes, et plus de la moitié de nos véhicules (ndlr, une quarantaine) sont électriques. » Les transports sont l’un des cinq piliers de la démarche environnementale que le parc développe depuis une douzaine d’années. Mais aujourd’hui « nous souhaitons mettre un coup d’accélérateur fort, assure Christine de Samie. Sur les 300M€ d’investissements prévus sous dix ans, 10% seront consacrés à notre démarche environnementale, afin d’aller au-delà des objectifs réglementaires, en allant chercher l’innovation. »

Navettes autonomes et taxis-drones

Aller chercher l’innovation, voilà précisément la vocation de New Way Mobility. La jeune entreprise rhodanienne (sept salariés), qui tiendra un stand lors des E-motions Days, a fait de la multi-mobilité sa spécialité. « Nous avons un rôle de conseil auprès des entreprises et des collectivités pour la mise en place de solutions de micro-mobilité (trottinettes, vélos électriques…) mais aussi de mobilités expérimentales comme les navettes électriques 100% autonomes, notamment celles développées en France par EasyMile ou Navya, explique Frédéric Sartou, le gérant. Dans ce domaine, il existe environ trois cents expérimentations en France mais on reste en phase d’apprentissage, ce n’est que le début. On est à 80% de l’aboutissement de la technologie. De toute façon, le véhicule autonome n’est que l‘un des maillons de la chaîne des mobilités. Nous travaillons actuellement à la réalisation d’une première expérimentation en France d’un drone passager, celui développé par la société chinoise EHang. Plus de 7 000 vols ont déjà été réalisés en Chine. » Ce taxi-drone pourrait être présenté lors des E-motions Days. Les visiteurs pourront également découvrir et tester des trottinettes électriques et une mobylette destinée à la police municipale, fabriquée à Clermont-Ferrand. « Elle remplace le scooter thermique, ne fait pas de bruit et partout où elle est testée elle bénéficie d’un vrai capital sympathie. »

Plus localement, New Way Mobility a déjà travaillé avec la centrale nucléaire de Civaux, aujourd’hui équipée de trottinettes électriques. « Notre rôle est de faire connaître de nouvelles solutions de mobilité. Pour une société de transports publics, une navette autonome peut être envisagée sur des bouts de lignes peu fréquentées ou par exemple en centre-ville, la nuit. L’électrique reste avant tout destiné aux petites distances. »

 

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