Julien Bayou : « Le temps de l’écologie est venu »

Europe Ecologie-Les Verts organise ses 37es Journées d’été à Poitiers, de jeudi à samedi. Près de 2 500 personnes sont attendues, sur fond de primaire interne en vue de désigner le candidat écologiste à la Présidentielle du printemps 2022.

Sortie du rapport du Giec, inondations, incendies... La rentrée des écologistes, cette semaine à Poitiers, s’inscrit dans un contexte de catastrophes climatiques en chaîne. « 2022 sera une année cruciale pour le climat », estime d’ailleurs Julien Bayou. Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts est d’ailleurs « heureux » que les participants aux Journées d’été du parti (*) soient aussi nombreux, sans doute autour de 2 500. Sans compter la centaine de journaliste accrédités. « C’est un record ! », se réjouit Marine Tondelier, membre de la direction d’EELV, en charge du rendez-vous.

Au-delà des ateliers, débats, conférences, concerts, c’est aussi et surtout la primaire interne en vue de la Présidentielle de 2022 qui focalise l’attention. Les cinq candidats en lice (Yannick Jadot, Eric Piolle, Delphine Batho, Sandrine Rousseau et Jean-Marc Governatori) auront chacun une « carte blanche » d’une heure jeudi -pour les deux premiers cités- et vendredi pour tenter de séduire les votants. A date, ils sont un peu plus de 15 000 à s’être inscrits sur la plateforme lesecologistes.fr. « Dont la moitié hors parti », insiste Julien Bayou. Le premier tour se déroulera du 16 au 19 septembre. Après avoir fait « le sacrifice d’une candidature en 2017 », dixit Benjamin Lucas, co-coordinateur de Génération.s, les écologistes sont déterminés à aller au bout. « Aux Législatives, nous proposerons aux autres formations de gauche un accord programmatique », insiste Julien Bayou. Ni les candidatures, à gauche, de Jean-Luc Mélenchon, d’Arnaud Montebourg ou d’Anne Hidalgo ne semblent ébranler la certitude que « le temps de l’écologie est venu ».

EELV veut en réalité surfer sur son excellent score aux Européennes et sur la vague des Municipales, dont Poitiers est un exemple fort. « Poitiers a ouvert le bal de la vague verte », note la maire Léonore Moncond’huy. La ville est à l’image de notre mouvement. Nous montrons que l’écologie fait ses preuves lorsqu’elle est aux responsabilités. » Et Benjamin Lucas de rappeler que « Poitiers a été gagnée par un collectif inédit et rassemblé ». CQFD. Pendant trois jours, au parc de Blossac, Poitiers devrait donc être la capitale politique du pays. Et les débats tourneront aussi autour du basculement de l’Afghanistan aux mains des Talibans. Comme le maire de Grenoble Eric Piolle, Julien Bayou dénonce les mots d’Emmanuel Macron lundi soir, le Président de la République ayant évoqué la nécessité de « se protéger des flux migratoires irréguliers importants ». Plusieurs maires écologistes se sont fendus d’un tweet identique appelant à la « résistance humaniste ».

^(*)Ainsi que de Génération.s et du Mouvement des progressistes.

Inscription obligatoire sur https://inscription.journees-ecologistes.fr. Tarif : 15€ par jour.