mardi 24 décembre
Une fresque sur un mur de Poitiers, un message porté par la voix de Fanny Ardant, l’émission d’une commission rogatoire internationale, bientôt un livre… La famille de Tiphaine Véron continue de multiplier les actions autour de la disparition de la Poitevine, il y a bientôt trois ans.
Du 27 au 29 juillet, le street artist poitevin Rebeb sera à l’œuvre au 48, boulevard du Grand-Cerf, à Poitiers (entre le CNFPT et Europcar). Sur un rectangle de mur gracieusement mis à disposition par la SNCF, le graffeur va peindre le regard de Tiphaine Véron -bénévolement, cela va de soi- afin de rappeler aux passants la disparition de la jeune Poitevine, le 29 juillet 2018, au Japon.
Depuis trois ans, sa famille remue ciel et terre pour connaître la vérité et rassembler les pièces d’un puzzle désespérément incomplet. Réalisée sur un mur permanent, avec le soutien de la Ville, la fresque sera un nouveau témoignage de la détermination à toute épreuve de ses proches. « Ce qui me plaît dans ce projet, c’est surtout l’idée de faire plaisir à la famille, confie Rebeb. On ne se rend pas compte de tout ce qu’elle a traversé. Personnellement, je sais peindre, alors si cela peut lui apporter une petite visibilité supplémentaire... Compte tenu du format du mur, il était intéressant de se concentrer sur le regard de Tiphaine. La fresque sera en noir et blanc, avec des phases de couleur pour apporter une dynamique et un peu de gaieté. » Un geste de solidarité en appelant un autre, Castorama a décidé d’offrir la peinture de sous-couche. La fresque sera inaugurée le 29 juillet, trois ans jour pour jour après que Tiphaine a quitté l’hôtel où elle séjournait, à Nikko.
La voix de Fanny Ardant
Très prochainement, une nouvelle campagne de crowfounding va être lancée, pour le financement de l’enquête privée menée par Jean-François Abgrall et le probable déplacement au Japon de l'évocat de la famille, Me Vey. A son initiative, une commission rogatoire internationale a -enfin- été émise. Mais « avec le Japon, cela nécessite une technicité particulière : elle doit faire l’objet d’une traduction au ministère, puis elle va être transmise par voie diplomatique et elle sera accueillie conformément au droit japonais, qui ne correspond pas aux standards français, précise Me Vey. On peut se demander pourquoi cela n’a pas été fait dès le début mais l’enquête est très bizarre dans sa façon d’évoluer. Pour la famille, c’est particulièrement difficile à vivre car il reste des hypothèses à creuser. Il est important pour elle d’aller jusqu’au bout du processus, note l’avocat. Aujourd’hui nous suivons le canal juridique normal et parallèlement nous essayons de conduire une action plus politique. »
En lien avec ses clients, Me Vey a listé une demande d’actes ciblés, « pour démystifier certains manquements et finaliser les investigations », comme par exemple le relevé de l’opérateur téléphonique japonais Softbank, réclamé sans succès depuis le début. « J’espère pouvoir aller sur place en fin d’année dans le cadre d’une restitution, avance l'avocat. A l’heure actuelle, il y a encore beaucoup trop d’éléments manquants, que ce soit sur le caractère criminel ou accidentel de la disparition de Tiphaine. »
Parallèlement à l’action juridique, les proches de de la jeune femme continuent de multiplier les initiatives. Fanny Ardant, parmi les actrices appréciées par Tiphaine, a ainsi accepté de prêter sa voix à « un texte qui fait la synthèse de tout ce qu’il s’est passé, explique Damien Véron. Les gens ne s’imaginent pas toujours quel est notre combat depuis trois ans... » Sur le sujet, le frère de Tiphaine et sa soeur Sibylle finalisent actuellement un livre.
Plus d’infos sur unispourtiphaine.org ou Facebook Unis pour Tiphaine Véron.
À lire aussi ...
mardi 24 décembre
Le Père Noël autorisé à survoler Buxerolles
lundi 23 décembre