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Le PB86 à la relance
Diminué et giflé à Saint-Chamond- Andrézieux vendredi, le PB86 doit réagir après deux revers consécutifs. Roanne, 2e de Pro B, paiera-t-il l’addition vendredi à Saint-Eloi ?
Les clivages ont éclaté au grand jour hier au centre de conférences de Poitiers, où se tenait un conseil communautaire « exceptionnel ». A l’ordre du jour : le retrait de la vice-présidence à Anthony Brottier (Sports), Jérôme Neveux (Culture et patrimoine) et Gérard Herbert (Tourisme), après que Florence Jardin leur a annoncé, le 2 juillet, le retrait de leurs délégations respectives. L’air grave, le maire de Chauvigny a déploré la situation et tiré à boulets rouges sur la présidente de Grand Poitiers : « En trente ans de vie publique, c’est la première fois que je me retrouve sur le banc des accusés... Madame la présidente, vous divisez pour mieux régner. » Après un long laïus, l’ancien « VP » a annoncé sa démission pure et simple.
De son côté Jérôme Neveux, escorté par quelques habitants de Jaunay-Marigny, a aussi dénoncé une « manœuvre politique évidente, contraire à l’esprit de cohésion communautaire », tout en affirmant avoir « toujours été dans une attitude loyale. Le crime de lèse-majesté : notre positionnement au sein de l’assemblée lors du vote du budget. » De critiques, il en a aussi été question dans la bouche d’Anthony Brottier. Le conseiller municipal d’opposition à Poitiers a reproché à Florence Jardin de « bafouer un certain nombre de valeurs, notamment la liberté d’expression. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ». L’ancien « VP » aux Sports s’est aussi « payé » Léonore Moncond’huy, coupable à ses yeux d’avoir encouragé la décision prise par Florence Jardin.
« Cette petite musique selon laquelle la présidente est instrumentalisée par la maire de Poitiers, je la trouve injurieuse », a répondu cette dernière sur un ton ferme. Avant de glisser un tacle très appuyé aux trois élus, en particulier Gérard Herbert : « Quand on n’a pas le temps de construire, on n’a pas le droit de détruire. » Et Florence Jardin de préciser ce qu’elle attend d’un exécutif communautaire : « un esprit collégial et constructif, le respect des personnes, la représentativité des territoires et l’équilibre hommes-femmes ».
Si de nombreux élus l’ont publiquement soutenue (Gilles Morisseau, Michel François, Léonore Moncond’huy...), d’autres ont pris leurs distances avec sa décision. A commencer par Alain Claeys. L’ancien maire de Poitiers et président de la communauté urbaine est persuadé qu’il y aura à « cicatriser beaucoup de choses. Pourquoi on prend le risque de se déchirer, à un moment où les collectivités vont traverser des moments difficiles ? ». Au final, la palme de la sagesse est revenue à Olivier Kirch. Le maire de Béruges s’est dit « assez mal à l’aise sur les missiles directs envoyés à la présidente et aussi mal à l'aise par rapport à (ses) trois collègues qu'(il) apprécie beaucoup ». Il a également interrogé l’assistance sur le cumul des mandats, à la communauté urbaine et au Conseil départemental. Les trois exclus viennent en effet d’y faire leur entrée. Ils siègent aux côtés de Claude Eidelstein, maire divers-droite de Chasseneuil, vice-président de Grand Poitiers et vice-président du Département en charge des Finances. Lequel, forcément écartelé, au même titre que le maire de Buxerolles Gérald Blanchard, a fini par s’exprimer. « On aurait dû rapprocher les points de vue. Voir cette fracture, cette cicatrice... Il va falloir encore plus travailler pour l’intérêt de nos communes et de nos concitoyens. » Il y aura forcément un avant et un après 12 juillet 2021.
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