A qui la faute ?

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

C’est le chiffre qui a focalisé l’attention au sein des rédactions et des états-majors des partis. L’abstention a atteint dimanche un niveau record : 66,39% s’agissant des Départementales dans la Vienne, 64,09% pour les Régionales en Nouvelle-Aquitaine. La sortie de crise sanitaire, le beau temps, le manque de lisibilité sur les compétences, le double scrutin, la colère des uns et des autres... Autant de raisons qui peuvent expliquer, en partie seulement, cette désaffection historique. A dire vrai, elle ne profite à personne, pas même à celles et ceux qui voulaient faire des élections intermédiaires un marchepied vers l’Elysée pour leur champion(ne). Non, cette abstention record rappelle qu’en démocratie, tout est permis. Y compris de bouder les urnes le temps d’un dimanche ensoleillé. A qui la faute ? Aux élus, presque empêchés de faire campagne ? Au gouvernement, incapable d’assurer une distribution correcte des professions de foi ? Aux médias, trop taiseux ? A tout le monde en réalité, à commencer par les électeurs. Il y a une forme de responsabilité individuelle. On ne vote pas comme on consomme, juste par envie ou instinct. On vote pour faire société, choisir ensemble ses représentants. Je concède que le brouillage des ondes (qui défend quoi ?) n’aide pas à se décider. Le mea culpa est donc général.