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En dépit de la crise de l’aéronautique, l’Isae-Ensma, l’école d’ingénieurs de la Technopole du Futuroscope, ouvre un parcours en apprentissage. Après les épreuves d’admission, les candidats recherchent en ce moment des entreprises d’accueil.
Les apprentis ont la cote, même après le bac. L’Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique (Isae-Ensma) proposera à la rentrée un nouveau titre d’ingénieur en apprentissage. Son nom : Génie industriel pour l’aéronautique et l’espace. Alors que les entreprises du secteur peinent à se relever de la crise sanitaire qui a cloué tous les avions au sol, il fallait oser. Et pourtant… « Cette formation répond à un besoin des entreprises et elle sera complémentaire des autres diplômes du groupe Isae », assure Annette Roy, responsable des formations sous statut salarié. Exit le diplôme porté depuis 2015 par le Cnam, le voisin de la Technopole du Futuroscope ! Concrètement, les futurs ingénieurs devront se positionner entre le bureau d’études et la production. Le programme des deux premières années sera commun aux quatre écoles du groupe Isae (Ensma, Supaéro, Estaca, Supméca). Ensuite, le parcours sera calqué sur les domaines historiques de l’école poitevine : les systèmes énergétiques (verts si possible), la propulsion, l’(éco)-conception, l’aérodynamique et la résistance des matériaux.
L’aéro mais pas que…
Le recrutement a commencé. 55 places ont été ouvertes dont 25 à l’Ensma. Il y en aura 115 lorsque les quatre écoles du groupe intégreront réellement le parcours. Un bac+2 minimum et de solides bases en mathématiques sont requis. 300 candidats ont passé les tests d’évaluation (QCM) début avril, 140 ont été admissibles à l’entretien. Au final, 94 ont obtenu le précieux sésame à condition… qu’ils trouvent un patron ! « On reçoit des offres, on les aide mais beaucoup apportent leur propre contrat », note Annette Roy, en s’appuyant sur l’expérience de Supaéro à Toulouse qui s’est lancée dès 2020. Les candidats frappent actuellement à toutes les portes. A priori, pas simple vu la situation du secteur. A contrario, on sait aussi que les apprentis n’entrent pas dans la masse salariale. « Les entreprises doivent préparer l’avenir, poursuit la responsable de formation. D’autre part, les compétences de ces futurs ingénieurs et le niveau d’exigence de nos écoles sont recherchés par les acteurs de l’énergie et des transports par exemple. » Autant de débouchés potentiels en attendant le redécollage de l’aéronautique.
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