Aujourd'hui
La station thermale a retrouvé une petite partie de son activité le 24 mai. Les travaux de rénovation des thermes du Connetable et du SPA offriront à La Roche-Posay un visage encore plus séduisant aux premiers jours de 2022.
En vitesse de croisière, les thermes de La Roche-Posay accueillent 7 500 curistes par an, pour des séjours de trois semaines incompressibles. En 2020, confinements obligent, ce fut à peine 2 700. Pire, du 12 mars 2020 au 24 mai 2021, jour de réouverture avec une jauge à 50%, les thermes ont été fermés 320 jours ! « Il a fallu à chaque fois décaler les cures, rappeler les clients, adapter les protocoles sanitaires... », commente Rachid Ainouche. Le directeur des lieux a aussi « jonglé » avec l’autre sujet essentiel porté par le groupe L’Oréal : la rénovation complète des thermes du Connetable, un site de 4 000m2 vieux de presque 90 ans.
Première destination française
« Avec la crise, nous avons anticipé les travaux, ce qui nous a obligés à regrouper les curistes sur les thermes Saint-Roch. » Le chantier, gigantesque, a commencé par la rénovation du champ captant, la pièce maîtresse de toute station thermale. Il devrait s’achever en décembre 2021 pour une réouverture du Connetable en janvier 2022, avec désormais une activité à l’année et non plus saisonnière. « Ce bâtiment sera carbone neutre, une première en France ! », ajoute Rachid Ainouche. De quoi conforter La Roche-Posay comme première destination française (55% de parts de marché) pour les patients atteints de problèmes de peau et d’allergies.
« Plus forte qu’avant »
Dans sa quête d’attractivité, L’Oréal a aussi décidé de rénover son SPA -15 000 entrées par an- pour en faire « un vrai lieu de destination ». Réouverture prévue en novembre 2021. L’enjeu pour cette commune de 1 600 habitants est majeur car la crise sanitaire a montré que lorsque les thermes toussent, c’est tout un éco-système qui s’enrhume. Les curistes et leurs familles pèsent 140 000 nuitées par an, contribuent largement à l’activité du casino, lequel alimente la fiscalité de la ville, au même titre, entre autres, que le golf. « Demain, La Roche-Posay sera plus forte qu’elle ne l’était auparavant », assure Rachid Ainouche. Si la commune mise sur « l’import » de curistes, elle se montre aussi ambitieuse sur l’export de ses produits. Car La Roche-Posay est une marque mondiale et son usine (une centaine de salariés) ne connaît pas la crise.
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