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Alain Rousset : « Un pays centralisé ne fait pas de réforme, il se révolte »
Catégories : Société, Politique Date : mercredi 16 janvier 2019Lors de ses vœux aux corps constitués, le président de Nouvelle-Aquitaine a plaidé, mardi à Poitiers, pour davantage de décentralisation.
Plus de décentralisation. C’est la « revendication historique » d’Alain Rousset. C’était aussi le point central de son allocution pour ses vœux traditionnels aux corps constitués. Avant Limoges et Bordeaux, le président du Conseil régional était mardi soir à Poitiers pour faire passer « un peu d’envie et un peu de passion pour la Nouvelle-Aquitaine ». Un euphémisme tout à fait délibéré de la part de l’élu qui a livré son regard sur la crise des Gilets jaunes : « Tous les pays démocratiques sont fédéraux ou décentralisés. Un pays centralisé ne fait pas de réforme, il se révolte. C’est ce que nous sommes en train de vivre. On ne pourra pas dire que je n’ai pas alerté les gouvernements, quelles que soient leurs sensibilités. »
Alain Rousset est revenu plus particulièrement sur le sentiment d’abandon vécu par certains administrés : « Je ne veux plus entendre qu’un territoire serait oublié et que trois métropoles capteraient le développement. » A ce titre, il s’est dit inquiet de la « loi qui sort la Région des décisions sur l’apprentissage ». « Si, sur un territoire, on perd les capacités de formation des menuisiers, boulangers, charpentiers, carrossiers, il y a un vrai risque que tout cela se concentre dans les grandes villes », a-t-il précisé. Avant d’annoncer que des spots vidéo de promotion de l’apprentissage seront d’ailleurs bientôt diffusés dans tous les cinémas de Nouvelle-Aquitaine.
La défense des territoires ruraux, des centre-bourgs de village ainsi que le logement insalubre sera au cœur de ses « défis pour 2019 ». Au même titre que le changement climatique. C’est, en outre, un « enjeu technologique énorme ». Et donc économique. On se souvient que la Région était à l’origine d’un diagnostic original de la situation locale en 2018, à travers le rapport des experts Acclimaterra rédigé par Hervé Le Treut, membre de l’académie des sciences.
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