Jean-Paul et Céline avaient besoin de (beaucoup) d’espace pour exaucer leur rêve. Victor a profité des nouvelles opportunités offertes par le télétravail. Comme eux, ils sont des milliers à quitter Paris chaque année. Et le prix de l’immobilier est un atout en faveur de la Vienne.
Dès le premier confinement, Victor a très vite compris qu’il pouvait aussi bien exercer son métier à Paris que dans sa ville d’origine, Châtellerault… « En réalité, je n’ai besoin que d’un téléphone et d’un ordinateur connecté à Internet », souligne cet ingénieur expert en propriété intellectuelle. A 23 ans, il a donc décidé de rendre les clés de son appartement parisien de 20m2, qu’il louait 800€ par mois, et de revenir vivre pour quelque temps dans la grande maison de ses parents. « Clairement, je trouve que la vie est plus facile à Châtellerault. Je peux sortir boire un verre ou faire du sport après le travail sans perdre trente minutes dans les transports en commun, sans compter les temps d’attente pour n’importe quelle activité à Paris... et la pollution. » Alors évidemment, l’offre culturelle est moins abondante et certains services n’existent pas, mais une chose est sûre, « les avantages compensent ce que j’ai perdu là-bas ».
A priori, le télétravail restera la règle dans son entreprise. Et s’il doit remonter à Paris deux jours par semaine, Victor effectuera le trajet en une heure vingt par le train. « A Châtellerault, je vais pouvoir acheter ma première maison bien plus rapidement qu’à Paris où j’aurais dû louer pendant des années », confie-t-il. Selon Grand Châtellerault, le prix du mètre carré s’élève à 1 200€ en moyenne. De quoi s’offrir une belle demeure avec jardin ! Surtout avec son salaire de Parisien…
Direction La Roche-Posay
Victor n’a encore pas fait son choix. En revanche, Jean-Paul et Céline n’ont pas hésité une seconde quand ils ont découvert leur immense demeure posée sur un terrain de 18 hectares, à La Roche-Posay. Lui avait une entreprise de courtage en assurance à Paris, elle était photographe indépendante. Installé à Boulogne-Billancourt, le couple a tout vendu pour revenir dans le département d’origine de madame et exaucer son rêve : créer une pension pour une trentaine de chevaux et un espace d’entraînement au saut d’obstacles, la spécialité de ces deux cavaliers de concours. En bonus, ils ont ouvert trois gîtes qui font le plein la quasi-totalité de l’année, sauf quand les stations thermales sont interdites au public, évidemment. « Notre demande était très spécifique, un agent immobilier nous a aidés, il nous a fallu un an pour trouver », se souvient Céline. Installés depuis quatre ans, ils ne regrettent absolument pas leur choix. « Bien sûr, on a besoin de la voiture pour faire les courses et les sorties sont moins nombreuses, mais quand je vois notre petite fille de 2 ans s’amuser en pleine nature, c’est le bonheur », reprend la trentenaire. Exit le stress des grandes villes ! Ici il ne reste que de la « bonne fatigue physique ».
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