Châtellerault au soutien des Fonderies
Arnault Varanne

Le7.info

Environ 350 personnes, dont une cinquantaine de retraités, se sont retrouvées en milieu de matinée sur la place du Kiosque, à Châtellerault. La CGT avait appelé à une mobilisation interprofessionnelle, mais en réalité c’est la situation dégradée des Fonderies du Poitou qui a été au coeur du rassemblement. Partis en cortège d’Ingrandes, les fondeurs se sont à nouveau fait entendre. « On est à la limite de la cessation de paiement, on a fait le tour des repreneurs de la planète, on est donc venus alerter les pouvoirs publics sur notre situation », explique Jean-Yves Huet. « Notre actionnaire principal Liberty est en train de couler et on n’a pas envie de couler avec lui », ajoute Jean-Philippe Juin, autre délégué CGT. Entre la rocambolesque disparition du prêt garanti par l’Etat de 18M€, la fermeture de la fonte en juin, les grandes difficultés de l’alu, les rumeurs de reprise (deux groupes seraient sur les rangs), les promesses de nouvelles diversifications et la rencontre prévue le 13 avril entre des élus du Châtelleraudais et la ministre en charge de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher, les fondeurs sont traversés par des sentiments très contradictoires. Ils ont achevé leur manifestation devant le centre régional de formation de Renault, principal donneur d’ordres. Et accusé lui aussi de jouer un jeu trouble. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré hier au Sénat que le gouvernement ferait « le nécessaire pour garantir une activité et un avenir à la production de pièces en aluminium. Il n’y a aucune raison que les Fonderies du Poitou, dans le volet aluminium, puissent être pénalisées par la situation financière du groupe Liberty auquel elles appartiennent. »

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